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Les cachets des stars de cinéma dans le viseur du CNC
Dany Boon, Gérard Depardieu, ou Catherine Frot... Ces acteurs, stars du cinéma français, pourraient bientôt voir leurs cachets baisser. Le Centre national de la cinématographie (CNC) vient de prendre une résolution en ce sens, révèlent mercredi 'Les Echos'. Si la rémunération d'un comédien, acteur ou scénariste "dépasse un certain pourcentage du devis du film, le producteur ne pourra avoir accès ni à son compte de soutien automatique ni aux aides sélectives du CNC", explique le journal.
"Riches de l'argent public"
Il rappelle que d'après le rapport rendu par René Bonnell début 2014, l'enveloppe réservée aux têtes d'affiche des films a grimpé à 63 millions d'euros en 2012, contre 49 millions en 2011, soit une progression de 29%. Une dérive qu'avait dénoncée le producteur Vincent Maraval en 2012, estimant que les films français étaient trop chers, avec des acteurs surpayés, malgré les échecs commerciaux des films dans lesquels ils jouent. "Les acteurs français sont riches de l'argent public et du système qui protège l'exception culturelle", écrivait-il dans 'Le Monde', égratignant au passage Dany Boon, payé 10 millions d'euros environ pour sa prestation dans "Supercondriaque".
Cachet plafonné
Le CNC a donc décidé d'appliquer de nouvelles règles. La rémunération des acteurs ne pourra plus dépasser 15% du coût de production pour un film inférieur 4 millions d'euros, 8% pour un budget entre 4 et 7 millions, et 5% pour un film entre 7 et 10 millions d'euros. Au-delà de cette enveloppe, le devis ne pourra pas dépasser les 990.000 euros. De quoi freiner l'envolée des cachets, mais pas dans tous les cas, car les producteurs pourront aussi aller chercher de l'argent ailleurs....
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