Les Bourses européennes évoluent en hausse modérée à mi-séance

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent mardi en hausse modérée à mi-séance et Wall Street devrait suivre le mouvement, la déception liée à l'échec de Donald Trump au Congrès vendredi sur l'Obamacare cédant la place à un optimisme mesuré.

À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,1% à 5.022,69 points vers 10h20 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,63% et à Londres, le FTSE prend 0,06%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 gagnent chacun autour de 0,25%.

Les indices de la Bourse de New York, qui ont terminé lundi avec des variations modestes, devraient ouvrir timidement dans le vert, signalent les contrats à terme.

"Les marchés d'actifs à risque ont rebondi après la baisse d'hier (lundi) à l'ouverture, ce qui valide notre point de vue selon lequel le repli du marché représentait une pause sur le risque et non pas un tournant vers les valorisations moins risquées", écrivent dans une note les analystes de Morgan Stanley.

En Europe, l'indice de la volatilité recule de 1,4% et la plupart des grands secteurs de la cote évoluent en hausse, avec en tête l'automobile (+0,92%), les ressources de base (+0,67%) et les banques (+0,6%).

A Paris, Crédit agricole SA se classe en tête du CAC avec une hausse de 3,14%, suivie de Peugeot (+2,23%).

Parmi les autres variations notables, le spécialiste britannique du matériel de chauffage et de plomberie Wolseley prend 6%, la meilleure performance du Stoxx 600, après ses résultats semestriels soutenus par le marché américain.

Si le climat s'apaise, les Etats-Unis n'en restent pas moins le principal sujet de préoccupation des investisseurs. L'incapacité de Donald Trump à faire voter par le Congrès son projet de réforme de l'assurance santé Obamacare a secoué les marchés lundi mais ne remet toutefois en cause ni la volonté du président américain de réformer la fiscalité, ni l'amélioration globale de la conjoncture.

"La grande réforme fiscale est le véritable chantier qui intéresse les marchés", explique Tangi Le Liboux, stratège d'Aurel BGC. "A ce stade, Wall Street semble faire le pari que cette réforme passera l'épreuve du vote avec moins de difficultés au Congrès."

Pour Tim Condon, économiste d'ING Financial Markets interrogé sur le Reuters Global Market Forum "la bonne nouvelle pour les investisseurs, c'est que l'économie mondiale se redresse".

"Je considère le mouvement de vente actuel comme une opportunité d'achat", ajoute-t-il.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, tombé lundi à son plus bas niveau depuis un mois, est remonté à 2,38%. En Europe, le rendement du Bund allemand est en léger repli.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise face à un panier de devises de référence après le plus bas de quatre mois et demi inscrit lundi. L'euro, en repli modéré, s'échange autour de 1,0857 dollar. La livre sterling s'apprécie à la veille de la date annoncée pour le déclenchement formel par Londres du processus de sortie de l'Union européenne.

Le pétrole bénéficie de la faiblesse du dollar même si son rebond reste limité par l'augmentation de la production américaine et l'incertitude sur la résolution de l'Opep à limiter ses pompages. Le Brent, en hausse de 0,8%, repasse la barre des 51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) (+0,88%) celle des 48 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)