Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge

LA CLÔTURE DES BOURSES EUROPÉENNES

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé lundi dans le rouge avec des marchés affaiblis par le ralentissement de l'industrie en Europe comme en Chine et plombés par les ressources de base.

La croissance de l'activité manufacturière s'est essoufflée en Europe comme en Asie en novembre, les baisses de prix ne suffisant pas à stimuler la demande, ce qui renforce l'impression de fragilité de la reprise de l'économie mondiale.

Dans ce contexte, le CAC 40 perd 0,29% à 4.377,33 points. À Francfort, le Dax cède 0,17%% tandis qu'à Londres le FTSE lâche 0,99%, tiré vers le bas par les valeurs minières. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 0,58% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,55%.

Les indices des valeurs métallurgiques et minières et de l'énergie sont parmi les plus fortes baisses sectorielles en Europe, reculant chacun de 0,89%.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street était orientée à la baisse après l'annonce de chiffres de ventes décevants pour le week-end de Thanksgiving.

La publication en début de séance d'indicateurs sur l'activité manufacturière aux Etats-Unis en novembre n'a rien fait pour modifier la tendance.

Les résultats de l'étude Markit montrent que l'activité manufacturière a connu le mois dernier son rythme le plus faible depuis janvier, même si elle reste soutenue avec un indice à 54,8.

Un autre indice, celui de l'Institute for Supply Management (ISM), signale lui aussi un ralentissement de l'activité manufacturière sur le territoire américain, quoique moins prononcé que prévu.

Aux valeurs en Europe, E.ON s'adjuge 4,24% à Francfort après avoir annoncé un projet de scission pour se recentrer sur les énergies renouvelables.

A Amsterdam, Altice, maison mère de Numericable, grimpe de 7,97% après avoir conclu un accord de rachat des opérations au Portugal du brésilien Oi pour environ 7,4 milliards d'euros.

A Londres, Vodafone termine à -2,88% après avoir perdu plus de 5,5% en séance. L'opérateur étudie d'éventuelles acquisitions, dont Liberty Global, pour parer à la consolidation en cours en Grande-Bretagne, selon cinq sources proches du dossier.

L'économie européenne n'est pas la seule à connaître des difficultés. Moody's a ainsi abaissé lundi la note souveraine du Japon d'un échelon, de Aa3 à A1, en arguant de l'incertitude croissante sur la capacité de l'archipel à atteindre son objectif de réduction de la dette publique.

Cette annonce a provoqué un nouvel accès faiblesse du yen, qui a brièvement touché un nouveau plus bas de sept ans face au dollar américain et fait reculer de 10 points de base les contrats futures sur les emprunts d'Etat japonais (JGB) à 10 ans.

Toujours sur le marché des changes, le rouble a perdu jusqu'à plus de 5% face au dollar avant de réduire ses pertes en raison de la remontée des cours du brut.

Le baril de Brent de mer du Nord, pénalisé par la décision annoncée la semaine dernière par l'Opep de ne pas ralentir sa production, a touché lundi un plus bas de cinq ans, sous les 68 dollars, avant de se redresser nettement pour s'approcher des 72 dollars sur des anticipations de réduction par les Etats-Unis de leur production de pétrole de schiste.

(Patrick Vignal pour le service français, avec Blaise Robinson, édité par Wilfrid Exbrayat)