Les Bourses européennes débutent en légère hausse

À la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 avançait de 0,29% vers 9h30. Les Bourses européennes débutent en légère hausse mardi en attendant la réunion de la Fed et malgré des résultats décevants - notamment dans le secteur bancaire - qui ont favorisé les prises de profits après le "rally" d'octobre. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes débutent en légère hausse mardi en attendant la réunion de la Fed et malgré des résultats décevants - notamment dans le secteur bancaire - qui ont favorisé les prises de profits après le "rally" d'octobre.

Les investisseurs restent sur la défensive avant la réunion de deux jours de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine qui démarre ce mardi même si, de l'avis général, elle ne devrait pas toucher à son programme de rachats d'actifs en raison de la fragilité de la reprise.

À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,29% à 4.264,10 points vers 9h30. À Francfort, le Dax prend 0,12% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,37%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 gagne 0,33%.

A Wall Street, le S&P 500 a inscrit lundi un nouveau record historique de clôture avant l'annonce par Apple d'une baisse de ses marges et de ses bénéfices, malgré la vente de 33,8 millions d'iPhone.

Les résultats du troisième trimestre en Europe ont été mitigés jusqu'à présent. Un peu plus de la moitié, soit 53%, des sociétés du Stoxx 600 ayant publié ont annoncé des résultats conformes ou supérieurs aux attentes.

"Rien de formidable", résume Terry Torrison de McLaren Securities à Monaco.

Cette tendance semble se prolonger mardi, avec des avertissements dans le secteur industriel liés à une évolution défavorable des taux de change.

Michelin perd près de 4%, plus forte baisse du CAC. Le fabricant de pneus a réduit de 100 millions d'euros son objectif de résultat opérationnel annuel après des résultats trimestriels plombés par les changes.

Le secteur bancaire est particulièrement touché après quelques déceptions.

UBS perd 6,2% après le report d'un an au moins de son principal objectif de rentabilité en raison des besoins temporaires de renforcement de ses fonds propres imposés par son autorité de tutelle, qui occulte des résultats meilleurs qu'attendu.

Lloyds Banking Group cède 2,8%, le résultat net de la banque britannique ayant été une nouvelle fois amputé par le coût de l'indemnisation de clients lésés par certains produits d'assurance crédit.

A Francfort, Deutsche Bank abandonne 2,2% après une chute de 98% de son bénéfice imposable trimestriel, à 18 millions d'euros, un résultat inférieur à la plus basse des estimations des analystes.

En revanche, BP grimpe de 3,7% après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et l'annonce d'un relèvement de son dividende et la promesse d'une montée en puissance de ses cessions d'actifs.

Le dollar se reprend très légèrement face à un panier de devises, tout en restant près de ses plus bas de neuf mois, en attendant la confirmation par la Fed de sa politique ultra-accommodante.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bund allemand se maintiennent près de leurs plus hauts de deux mois, les emprunts d'Etat bénéficiant de la perspective d'un statu quo prolongé de la Fed.

Le Brent recule légèrement vers les 109 dollars le baril en attendant la Fed, après avoir brièvement gagné du terrain à la suite de l'annonce d'une très forte baisse des exportations libyennes.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand