Les Bourses européennes closent en ordre dispersé

LA CLÔTURE DES BOURSES EUROPÉENNES

PARIS (Reuters) - Les bourses européennes ont terminé en ordre dispersé vendredi, partagées entre les inquiétudes sur la vigueur de la croissance européenne et l'activité des fusions-acquisitions.

À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,26% (+11,35 points) à 4.456,28 points. A Londres, le FTSE 100 a également progressé légèrement (+0,22%) tandis qu'à Francfort, le Dax abandonnait 0,28%.

Les indices européens terminent en hausse peu significative avec +0,19% pour l'Eurofirst 300 et +0,3% pour l'Eurostoxx 50.

L'avalanche, jeudi, de chiffres du produit intérieur brut (PIB) jugés décevants par les investisseurs européens a continué de peser sur les marchés.

"Nous pensons qu'il y a toujours une autre crise de la zone euro au coin de la rue", a déclaré Richard Edwards, patron du cabinet d'analyses HED Capital, pour résumer le pessimisme des investisseurs.

Les indices boursiers européens ont souffert en outre des déboires de la banque portugaise Banco Espirito Santo, qui a perdu jusqu'à plus de 10% À la suite de l'annonce d'une augmentation de capital avant de se redresser un peu pour finir à -5,48%.

Autre événement sur les places européennes en cette fin de semaine, le retour sur le devant de la scène des grandes manoeuvres de fusions et acquisitions dans le secteur des télécoms.

Dans ce contexte, Bouygues a pris 4,44%, plus forte hausse du CAC 40, après la confirmation par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, de l'ouverture de discussions entre Bouygues Telecom et Orange sur l'opportunité d'un rapprochement.

Iliad, la maison mère de Free, qui a continué de gagner des parts de marché dans le mobile au premier trimestre, a bondi de 6,14%, la plus forte hausse de l'Eurofirst 300.

La tendance à la baisse des valeurs cycliques s'est prolongée, notamment dans l'automobile avec -2,39% pour Renault, la plus forte baisse de l'indice parisien.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC a perdu 0,47%, mettant fin à une série de quatre hausses hebdomadaires consécutives.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street, qui avait lourdement chuté jeudi comme ses homologues européennes, était pratiquement stable.

En début de semaine, le Dow Jones et le S&P 500 avaient multiplié les records de clôture et bon nombre d'indices européens avaient atteint des pics de plusieurs années à la faveur notamment de l'anticipation de mesures prochaines de stimulation monétaire de la part de la Banque centrale européenne.

Les cours du pétrole restent orientés à la hausse en raison des craintes de voir toute détérioration de la situation en Ukraine perturber l'offre. Le Brent, dont la progression a toutefois été limitée par le retour du brut libyen sur le marché, s'échangeait ainsi nettement au-dessus de 109 dollars le baril.

Sur le marché des changes, l'euro est reparti en légère baisse, juste au-dessus de 1,37 dollar, revenant vers son creux de deux mois et demi touché jeudi face au dollar.

(Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)