Les Bourses en Europe clôturent dans le vert, les résultats salués

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, la séance étant une nouvelle fois dominée par les résultats d'entreprises alors que l'économie de la zone euro reste dynamique.

À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 0,65% (33,26 points) à 5 127,03 points. Le Footsie britannique a gagné 0,70% et le Dax allemand 1,10%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,81%, le FTSEurofirst 300 de 0,65% et le Stoxx 600 de 0,64%.

En Europe, Rolls-Royce, plus forte progression du Stoxx 600, a bondi de plus de 10% après avoir annoncé une hausse plus marquée qu'attendu de son bénéfice imposable courant au premier semestre.

Toujours à Londres, le pétrolier BP a gagné 2,39% grâce à un bénéfice supérieur au consensus.

Les valeurs européennes du transport aérien se sont également distinguées avec la baisse des cours de pétrole et les résultats meilleurs que prévu de Air Canada, lequel s'adjugeait près de 10% à la Bourse de Toronto.

Air France a gagné 4,2%, la plus forte progression de l'indice SBF 120. Lufthansa a pris 2,8%, Ryanair 1,8% et IAG, la maison-mère de British Airways, 3,4%.

Dans le peloton de tête de l'indice FTSE des valeurs moyennes britanniques, le spécialiste britannique des "hedge funds" Man Group a pris 5,4% après la publication de ses résultats semestriels.

A la baisse, le compartiment de l'alimentation et des boissons a perdu 0,3% et celui de la santé 0,3%. A Paris, Sanofi a cédé 1,3%, toujours pénalisé par les ventes inférieures aux attentes de son nouveau médicament contre l'eczéma.

Sur le front macroéconomique, la croissance économique dans la zone euro est restée solide au deuxième trimestre, atteignant 0,6% selon la première estimation d'Eurostat, un chiffre conforme au consensus Reuters.

L'indice PMI manufacturier définitif pour la zone euro en juillet, à 56,6, traduit quant à lui la poursuite d'une expansion soutenue de l'activité malgré une légère décélération par rapport au mois dernier.

Aux Etats-Unis, l'indice des prix "core PCE", le plus suivi par le Réserve fédérale pour mesurer l'inflation, a augmenté de 1,5% sur un an, conformément aux attentes.

Le dollar a temporairement reculé face un panier de devises de référence après le recul inattendu des dépenses de construction au mois de juin, à un plus bas depuis septembre 2016, et le léger ralentissement de la croissance dans l'industrie en juillet.

L'indice dollar se traite désormais autour de 93,08 (+0,23%), à un niveau toujours faible, lesté par les déboires politiques à Washington, dont le dernier en date, le limogeage surprise du directeur de la communication.

L'euro abandonne 0,3% face au billet vert, évoluant tout juste au-dessus de la barre du 1,18 dollar.

La vigueur de la monnaie unique commence à inquiéter certains investisseurs en raison de son impact possible sur la rentabilité des sociétés les plus dépendantes des exportations. Morgan Stanley estime ainsi qu'une hausse de 10% de l'euro pourrait amputer de 5% à 8% les bénéfices des entreprises de la zone euro.

Sur le marché pétrolier, les cours chutent de près de 3%, les craintes sur l'offre excédentaire prenant le dessus sur une demande forte et les anticipations d'une nouvelle baisse des stocks américains. L'association professionnelle API (American Petroleum Institute) publiera ses estimations hebdomadaires dans la soirée, avant les chiffres officiels du département de l'Energie mercredi.

(Laetitia Volga, édité par Véronique Tison)