Les "bips" stressants des hôpitaux seraient responsables de centaines de morts chaque année
Pour réduire le stress des malades et du personnel soignant dans les hôpitaux, des chercheurs tentent de trouver des sons plus agréables que les traditionnels “bips” des machines.
À l’hôpital, les “bips bips” et les alarmes des machines sont bien souvent sources de stress pour les patients, pour le personnel mais aussi pour les visiteurs. Ces sons, qui proviennent bien souvent des services de réanimation ou des unités de soins intensifs, alertent les soignants en cas de problème mais constituent une véritable pollution sonore, comme le démontre une étude menée par des chercheurs nord-américains et publiée dans la revue Perioperative Care and Operating Room Management.
Au total, les soignants seraient confrontés à un millier de “bips” par jour mais seulement 15% de ces alarmes seraient véritablement importantes, à en croire les conclusions de cette recherche. Une exposition permanente qui détériorerait, sans grande surprise, le moral des soignants et par conséquent, la qualité de leurs soins. Les soignants en viendraient même à ne plus les entendre. Un phénomène qui serait responsable de 566 décès entre 2005 et 2010, selon la Food and Drug Administration (FDA) américaine.
“Cela pèse sur le quotidien des soignants”
"Il est important de bien régler ces alarmes car effectivement, trop d’alarmes tue l’alarme et cela pèse sur le quotidien des soignants mais aussi des malades", a expliqué Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo, tout en rappelant l’importance de s’adonner à d’importants changements. "Il faut faire les bons réglages à l'aide des bornes qui permettent à ces bips de se déclencher qu’à partir d’un certain seuil. Le soignant y sera ainsi plus attentif".
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Mais une autre méthode permettrait également de faire face à cette situation des plus irritantes. Actuellement, de nombreux chercheurs tentent de rendre les sons des alarmes plus agréables, afin d'améliorer le confort de tous. Ils ont donc soumis un groupe de volontaires à différentes tonalités pour déterminer lesquelles seraient les moins agaçantes mais les plus identifiables. Et comme l’ont expliqué les journalistes de France info, les scientifiques se seraient mis d’accord sur une “partition” : “une corde de basse pour la fréquence cardiaque, un léger accord de guitare pour la saturation en oxygène et du xylophone pour la pression artérielle”.
Concrètement, lorsqu’ils seraient joués à l’unisson, ces instruments seraient harmonieux à l’oreille. Mais lorsqu’une constante s’affolerait, l’instrument en question ne ferait plus le même son et créerait, donc, une disharmonie. Les soignants seraient donc alarmés dans l’immédiat d’une anomalie.
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