Leonid Volkov raconte son agression : “C’est un message de ce bandit de Poutine”

Après avoir été brièvement hospitalisé, Leonid Volkov a livré le récit de son agression survenue mardi 12 mars dans une vidéo publiée sur le réseau social Telegram, et dont The Guardian relaie le contenu. “Un homme m’a attaqué dans ma cour et m’a frappé à la jambe une quinzaine de fois, même si, je ne sais pas comment, elle est encore en bon état… En revanche, je me suis cassé le bras.” L’agression de cet opposant russe, en exil en Lituanie, aurait eu lieu juste devant son domicile. L’auteur l’aurait aspergé de gaz lacrymogène avant de le frapper à l’aide d’un marteau.

“Ils voulaient littéralement faire de moi une escalope.”

Âgé de 43 ans, l’homme est un proche d’Alexeï Navalny, le plus célèbre opposant à Vladimir Poutine, décédé en détention en février, dont il a été le chef de cabinet. C’est pour cette raison que les soupçons, après cette agression, se sont logiquement tournés vers le chef du Kremlin et ses hommes de main, comme l’a affirmé Volkov lui-même.

“Poutine, personne n’a peur de vous ici”

“Il s’agit d’un message typique, caractéristique, de ce bandit de Poutine, a accusé l’ancien compagnon d’armes d’Alexeï Navalny, dont les déclarations sont relayées par le média russe en exil Meduza, mais nous n’allons pas baisser les bras.”

L’homme a ensuite appelé les électeurs russes à participer à l’action “Midi contre Poutine”, le 17 mars, dernier jour de l’élection présidentielle. Il s’agit d’une action coordonnée par l’opposition en exil, consistant à aller massivement dans les bureaux de vote pour voter pour n’importe quel candidat autre que Poutine, ou tout simplement faire foule afin de montrer la mobilisation de l’opposition, qui n’a pas de candidat à ce scrutin.

Du côté de Vilnius, une enquête a été ouverte pour identifier le responsable de l’agression. Les services de renseignements lituaniens ont annoncé mercredi que cette agression était “probablement organisée et mise en œuvre par la Russie”. Comme le rapporte le média lituanien LRT, le président lituanien, Gitanas Nauseda, a affirmé qu’il était “clair” que cette agression était “planifiée”, ajoutant qu’il n’avait qu’une seule chose à dire à Poutine : “Personne n’a peur de vous ici.”

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