L'enquête de Sport Auto : l'hydrogène, au secours du moteur thermique en course ?

Il y a encore quelques mois, lorsque l’hydrogène était évoqué en matière de mobilité, c’était pour être associé à une pile à combustible, et donc à un véhicule électrique produisant lui-même son énergie à partir d’un réservoir d’hydrogène.

Mais ce dernier peut aussi être utilisé comme carburant dans des moteurs à combustion interne un petit peu modifiés. Cette solution n’est pas nouvelle. Un constructeur l’a d’ailleurs explorée de manière très avancée, il y a une vingtaine d’années : BMW.

Le constructeur munichois a en effet développé une Série 7 assez proche du stade de la commercialisation. L’idée était de faire admettre cette technologie comme une troisième option de véhicule à zéro émission (les moteurs à hydrogène rejetant surtout de l’eau) dans l’Etat de Californie.

Hélas, l’autorité compétente, le California Air Resources Board n’a pas validé le moteur à combustion hydrogène, estimant qu’il y avait des émissions de CO2 du côté des transmissions et de l’huile passant au niveau des segments.

Cette décision a eu pour conséquence de stopper net les travaux de BMW et de tous ceux planchant sur cette option. Seuls quelques irréductibles ont, dans un premier temps, continué à explorer cette piste. Parmi eux, le jeune ingénieur Thomas Korn, qui a alors quitté BMW pour rejoindre une start-up autrichienne baptisée « Alset Global »

Il a développé un kit permettant à un véhicule essence de rouler soit en 100 % hydrogène, soit en 100 % essence, soit avec un mélange de ces deux carburants.

En partenariat avec Aston Martin (et sous la houlette de David King, alors responsable des projets spéciaux du constructeur anglais), une Rapide S propulsée par un V12 de 6 litres a d’ailleurs été engagée aux 24 Heures du Nürburgring à titre expérimental.

Parmi les pilotes se succédant à son volant, le Dr. Ulrich Bez,...Lire la suite sur Sport Auto