Législatives, municipales, présidentielle... Quand auront lieu les prochaines élections en France ?

Après le scrutin européen de dimanche et la dissolution de l'Assemblée nationale, quelles seront les prochaines échéances électorales ?

Quelles seront les prochaines échéances électorales en France ? (Photo : Alain Pitton/NurPhoto)

La longue pause démocratique initialement prévue stoppée par un coup de tonnerre. En annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale dimanche soir à l'issue des résultats des élections européennes, Emmanuel Macron a chamboulé le calendrier électoral. Le point sur les prochaines échéances.

  • Élections législatives : le 30 juin et 7 juillet 2024, pour l'instant

Initialement prévues en 2027, dans la foulée de l'élection présidentielle, les prochaines élections législatives auront finalement lieu dans quelques semaines. Suite à la dissolution de l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron a annoncé que les élections législatives se tiendraient les 30 juin et 7 juillet prochains.

Des dates qui pourraient néanmoins bouger, car des recours pourraient être déposés. Au coeur des débats, les dispositions du code électoral qui précisent que les déclarations de candidatures doivent être déposées au plus tard le quatrième vendredi qui précède le jour du scrutin, c’est-à-dire le vendredi 7 juin, il y a trois jours. En cas de recours déposés, le Conseil constitutionnel statuerait.

Pour rappel, la Constitution prévoit que "les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution. Les élections doivent donc se tenir entre le samedi 29 juin et le vendredi 19 juillet. Les députés seront élus pour une durée de 5 ans... sauf en cas de nouvelle dissolution.

  • Elections municipales de 2026

Dans le calendrier électoral français, l'échéance suivante est programmée pour le printemps 2026, avec la tenue des élections municipales. Elus pour une durée de six ans, les maires et conseillers municipaux sont désignés au suffrage universel direct selon deux modes de scrutin différents, en fonction de la taille de la commune.

Dans les communes de 1000 habitants et plus, il s'agit d'une élection qui combine les règles du scrutin majoritaire à 2 tours et celles du scrutin proportionnel. Si une liste obtient la majorité absolue des voix (plus de la moitié des suffrages exprimés), elle "reçoit un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir", comme le précise le site gouvernemental Vie publique. Les sièges restants sont ensuite "répartis à la représentation proportionnelle" parmi les listes battues.

Dans le cas où aucune liste n'atteint la majorité absolue, un second tour est organisé, auquel peuvent uniquement participer les listes ayant recueilli au moins 10% des suffrages exprimés. A l'issue du second tour, les sièges du conseil municipal sont répartis en suivant les mêmes règles que celles du premier tour, c'est-à-dire avec une prime au vainqueur du scrutin. Ainsi, en cas de triangulaire, la liste arrivée en tête reçoit un nombre majoritaire de sièges, même si elle n'a pas obtenue la majorité absolue.

Dans les communes de moins de 1000 habitants, l'élection municipale est un scrutin au suffrage universel, majoritaire, plurinominal, à deux tours. "Les candidats peuvent présenter une candidature isolée ou groupée, explique le site Vie publique. En cas de candidatures groupées, un même bulletin de vote comprend les noms de plusieurs candidats. Les électeurs ont la possibilité de rayer des noms (c'est le panachage). Dans tous les cas, les suffrages sont comptabilisés individuellement."

Les candidats ayant obtenu, dès le premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés (et au moins un quart des voix des électeurs inscrits) entrent automatiquement au conseil municipal et un second tour est ensuite organisé dans le cas où tous les sièges n'ont pas été pourvus. C'est ensuite la majorité relative qui l'emporte, avec une particularité : si plusieurs candidats obtiennent le même nombre de suffrages, c'est le plus âgé qui est élu.

  • Election présidentielle de 2027

Après les municipales, le rendez-vous électoral suivant nous emmène directement en 2027 avec le plus prestigieux des scrutins, mais aussi le plus décisif dans le système politique très hiérarchisé de la Ve République. Au printemps 2027, les électeurs français seront appelés à désigner le successeur d'Emmanuel Macron pour les cinq années suivantes.

En théorie, ce dernier ne pourra en effet pas se présenter à nouveau, puisqu'il est en train d'effectuer son deuxième quinquennat et que la loi française stipule que le mandat présidentiel est renouvelable une fois seulement. Dans son principe, il s'agit du mode de scrutin le plus simple, nominal et majoritaire à deux tours.

Pour pouvoir se présenter, les candidats doivent réunir 500 parrainages d'élus et remettre au Conseil constitutionnel une déclaration de situation patrimoniale et une déclaration d'intérêts, comme le rappelle Vie publique. Le jour de l'élection, les noms des candidats retenus sont proposés au suffrage universel direct. Si l'un d'entre eux réunit la majorité absolue des voix, il est élu président de la République. Dans le cas contraire, un second tour est organisé deux semaines plus tard entre les deux candidats arrivés en tête. Le vainqueur du second tour est ensuite élu président.