Le suspect recherché après la fusillade de Tel Aviv a été abattu

L'Arabe israélien recherché pour la fusillade qui a fait trois morts le 1er janvier dans le centre de Tel Aviv a été abattu vendredi par la police israélienne, a-t-on appris de source proche des services de sécurité. /Photo prise le 1er janvier 2016/REUTERS/Nir Elias

JERUSALEM (Reuters) - L'Arabe israélien recherché pour la fusillade qui a fait trois morts le 1er janvier à Tel Aviv a été abattu vendredi par la police israélienne devant une mosquée du village d'Arara, où il se cachait dans le nord d'Israël, ont annoncé les services de sécurité. Nachat Melhem, 31 ans, avait tué deux jeunes Israéliens dans un bar de la rue Dizengoff, dans le centre de Tel Aviv, puis un chauffeur de taxi dont il avait utilisé la voiture pour prendre la fuite. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a présenté cette attaque comme "un crime abject d'une cruauté inouïe", a félicité les forces de sécurité "qui ont travaillé sans relâche, méthodiquement et professionnellement pour localiser et liquider le terroriste". Selon l'avocat Sami Melhem, un proche de Nachat, ce dernier était psychologiquement instable et avait passé quatre ans en prison pour avoir attaqué un soldat israélien. Les médias israéliens ont montré vendredi des images du corps de Nachat Melhem, un pistolet-mitrailleur près de lui, gisant devant un bâtiment présenté comme une mosquée où il se cachait. Dans un communiqué, la police précise que des membres des forces spéciales ont localisé Nachat Melhem dans un bâtiment d'Arara, son village d'origine, et l'ont abattu alors qu'il en sortait en tirant sur eux. Aucun policier n'a été touché. Les motivations de Melhem n'étaient à l'origine pas claires. Ainsi, Benjamin Netanyahu, qui parlait de lui depuis une semaine comme d'un "assassin", a attendu vendredi pour employer le terme "terroriste", ce qui laisserait à penser que les enquêteurs sont parvenus à la conclusion que le tireur avait bien des motivations idéologiques. Selon la presse israélienne, Melhem a pu être localisé grâce aux interrogatoires de cinq personnes soupçonnées d'avoir été ses complices et d'être liées au groupe Etat islamique (EI). L'EI a diffusé ces dernières semaines des messages menaçant Israël d'attentats djihadistes. (Dan Williams, Guy Kerivel pour le service français, édité par Tangi Salaün)