Le rebond s'essoufle en Europe, la saison des résultats en ligne de mire

par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement mardi matin, le rebond s'essouflant après plusieurs séances de hausse même si la saison des résultats d'entreprises à venir offre un soutien aux marchés d'actions face aux tensions commerciales persistantes.

À Paris, l'indice CAC 40 avance de 0,15% à 5.406,08 points vers 07h45 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,1% tandis qu'à Londres, le FTSE abandonne 0,11%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,1% mais le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 s'adjugent 0,04%.

L'indice paneuropéen a signé lundi sa cinquième séance consécutive de hausse, une séquence au cours de laquelle il a gagné 2,08%. La mise en oeuvre largement attendue de droits de douanes entre les Etats-Unis et la Chine a été reléguée au second plan face à des indicateurs encourageants aux Etats-Unis et en zone euro, particulièrement en Allemagne.

Les investisseurs suivront notamment la publication à 09h00 GMT de l'indice allemand ZEW du sentiment des, investisseurs qui pourrait refléter les inquiétudes récentes sur le commerce international. LE consensus Reuters le donne à -18,0 après -16,1 en juin.

Le coup d'envoi de la saison des publications de résultats d'entreprises pour le deuxième trimestre constitue un autre sujet d'attention pour les opérateurs de marché.

Les banques américaines JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo seront parmi les premières à publier leurs comptes vendredi.

Le secteur financier est d'ailleurs un des principaux contributeurs à la nette hausse enregistrée lundi à Wall Street : le S&P 500 a gagné 0,88%, soit sa meilleure performance depuis plus d'un mois. [.NFR]

Le compartiment a profité de la hausse des rendements obligataires avec le regain d'appétit pour les actifs risqués.

Le dix ans américain est remonté non loin de 2,87% contre moins de 2,81% en séance vendredi, et en Europe, son équivalent allemand évolue à plus de 0,32%.

LE STERLING VOLATIL

En Asie, les Bourses chinoises ont clôturé dans le vert après avoir reculé une partie de la séance. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a gagné 0,44%. Au Japon, l'indice Nikkei a pris 0,66%.

Sur le marché des changes, la volatilité reste de mise autour de la livre sterling et des développements politiques au Royaume-Uni où les négociations entourant les conditions du Brexit continuent de créer des remous au sein du gouvernement de Theresa May.

La stratégie de sortie de l'Union européenne annoncée en fin de semaine dernière par la Première ministre britannique a provoqué lundi les démissions du ministre chargé du Brexit, David Davis, et du secrétaire au Foreign Office, Boris Johnson, partisans d'une rupture plus nette avec Bruxelles.

Après avoir chuté à l'annonce de la démission de Boris Johnson lundi après-midi, la devise britannique a effacé mardi ses pertes face à l'euro et au dollar.

La résistance de la devise britannique peut s'expliquer par le fait que la démission du secrétaire au Foreign Office "n'entraîne pas une menace immédiate d'un vote de confiance contre Theresa May", explique Naeem Aslam, analyste chez Thinkmarkets.

"Elle a déjà survécu à un vote de confiance et un autre vote ne peut survenir dans les douze prochains mois. Cela dit, elle manque de majorité au Parlement et elle a besoin du soutien de son parti dans sa tâche".

Sur le marché pétrolier, les cours du brut évoluent en hausse, à plus de 78 dollars pour le baril de Brent et de 74 dollars pour le brut léger américain (WTI), soutenus par la baisse attendue de la production en Norvège, où doit débuter ce mardi un mouvement de grève dans le secteur.

En Bourse, le segment du pétrole et gaz (0,89%) signe la plus forte hausse sectorielle en Europe, tandis que les services aux collectivités (-0,83%), un secteur structurellement endetté, patît à nouveau de la remontée des rendements obligataires.

Lanterne rouge du Stoxx 600, la société britannique de courtage TP Icap chute de -31,747% après avoir lancé un avertissement sur ses résultats et annoncé le départ de son directeur général.

Toujours à Londres, le spécialiste britannique de la distribution en ligne Ocado recule de -5,072% après avoir fait état d'une baisse de ses résultats semestriels.

(Édité par Marc Angrand)