La lutte contre l'EI au centre de la rencontre Obama-Abadi

ILa lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) a été au centre des discussions mardi à la Maison blanche entre le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi, et Barack Obama. /Photo prise le 14 avril 2015/REUTERS/Jonathan Ernst

WASHINGTON (Reuters) - La lutte contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) a été au centre des discussions mardi à la Maison blanche entre le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi et Barack Obama. Le rôle de l'Iran en Irak a aussi été abordé dans la conversation et le président américain a souligné que les combattants étrangers engagés contre l'EI au côté des soldats de Bagdad devaient respecter la souveraineté de l'Irak. L'entretien, dans le Bureau ovale de la Maison blanche, a illustré le bon accueil réservé par Washington à l'arrivée au pouvoir en août dernier de Haïdar al Abadi, jugé plus ouvert que son prédécesseur Nouri al Maliki, avec qui les Etats-Unis ont eu des relations parfois difficiles. Avant la réunion, on déclarait de source irakienne qu'Abadi, qui effectue son premier voyage aux Etats-Unis depuis sa nomination, voulait demander au président américain de fournir à l'Irak des hélicoptères Apache, des drones et d'autres armes afin de combattre plus efficacement l'EI. A l'issue de l'entretien, Barack Obama a souligné que Washington voulait s'assurer que les forces irakiennes soient en mesure de vaincre les djihadistes mais il n'a pas dit si des hélicoptères de combat ou d'autres armements leur seraient livrés. Peu après, la Maison blanche faisait savoir que le Premier ministre irakien n'avait présenté "aucune demande spécifique" en matière d'aide militaire. Le président américain, qui a annoncé le déblocage en faveur de Bagdad d'une aide humanitaire supplémentaire de 200 millions de dollars, a affirmé que la défaite de l'EI était une priorité pour Washington, ainsi que le respect de la souveraineté de l'Irak. Il a souligné que l'aide étrangère accordée à Bagdad pour combattre les islamistes devait impérativement passer par le gouvernement irakien. Pour sa part, le Premier ministre irakien a reconnu que la défaite de l'EI ne serait pas obtenue du jour au lendemain. Il a admis que des violations des droits de l'homme avaient été commises lors des affrontements et a jugé que cela était inadmissible. Il s'est engagé à faire en sorte que tous les combattants anti-djihadistes soient placés sous le contrôle de l'Etat irakien, référence notamment aux milices tribales. Les djihadistes se sont emparés l'an dernier, à la faveur d'une offensive éclair, de vastes territoires dans le nord et l'ouest de l'Irak, dont la grande ville de Mossoul. (Jeff Mason; Eric Faye et Guy Kerivel pour le service français)