Le poids de l’UE au Proche-Orient

L'Union européenne est le premier donateur de l'aide aux Palestiniens. Cette situation lui permet d'être un interlocuteur dans les négociations de paix. A travers différents programmes l'Union cherche à renforcer les structures étatiques mais aussi à développer les infrastructures utiles pour la société. Pour le ministre palestinien des Affaires étrangères les 28 doivent s'impliquer davantage sur le plan politique. "Du moment où les Etats-Unis ne sont plus considérés par les Palestiniens comme un médiateur c’est une opportunité pour l'Union européenne d'occuper cet espace et ce rôle", souligne Ryad al-Malki. Toutefois le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a lancé un avertissement : "il n'y a pas d'alternative au leadership américain dans le processus de paix". Ces propos sont rejetés avec fermeté par le diplomate palestinien. " Nous ne recevons aucune instruction de personne, et pas de Netanyahu. Nous observons la situation de notre perspective. Il a rejeté d'autres médiateurs au processus de paix, maintenant nous rejetons le fait que les Etats-Unis soient le seul médiateur du processus de paix", assure Ryad al-Malki. Par le passé Washington a été considéré comme un médiateur neutre par les deux parties. Mais la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël a provoqué la colère des responsables palestiniens. Dans ce contexte, la Russie veut elle aussi tirer son épingle du jeu.