Le Parti communiste chinois resserre la discipline

PEKIN (Reuters) - Le Parti communiste chinois a publié une circulaire visant à renforcer la discipline interne et menaçant d'exclusion tout membre coupable de diffuser des rumeurs politiques ou de s'attacher à des croyances religieuses.

Cette circulaire, diffusée dimanche par la Commission centrale de l'inspection disciplinaire mais en vigueur depuis le 18 août, couche noir sur blanc des dizaines de dispositions réglementaires nouvelles ou déjà appliquées.

Dans les affaires les plus graves d'infraction à la loi, les membres du PCC peuvent être poursuivis en justice mais dans la plupart des cas, la sanction la plus sévère est l'exclusion.

Le nom du président Xi Jinping est associé à ces mesures, comme il est déjà gravé dans la Constitution.

Les adhérents ont interdiction d'exprimer leur désaccord au sujet des décisions du Parti ni de "propager des rumeurs ou de nuire à l'unité" du Parti.

"Les membres et responsables du Parti doivent correctement exercer le pouvoir que le peuple leur a confié, être honnêtes et s'opposer à tout abus de pouvoir ou de comportement visant à obtenir un bénéfice personnel", énonce une nouvelle disposition.

"Les membres du Parti qui ont des croyances religieuses doivent se renforcer par l'éducation. S'ils ne changent pas avec l'aide et l'éducation fournies par l'organisation du Parti, ils doivent être incités à quitter le Parti", est-il encore précisé.

Une autre nouvelle disposition prévoit de punir les membres jugés coupables de "déformer" l'histoire du pays, et non plus seulement l'histoire du PCC ou de l'armée comme auparavant.

(Ben Blanchard; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)