Le numéro 2 mondial des préservatifs passe sous contrôle chinois

SYDNEY (Reuters) - Un consortium chinois s'apprête à racheter l'activité de préservatifs du groupe australien Ansell, numéro deux mondial du marché, en tablant sur un bond de la demande en Chine, où la sexualité est de moins en moins taboue et où les questions de santé publique prennent de l'ampleur.

Ansell, qui avait mis en vente en août dernier la plus petite des divisions de son portefeuille de produits, a précisé jeudi qu'il allait recevoir 600 millions de dollars (534 millions d'euros) d'un consortium composé de Humanwell Healthcare Group et CITIC Capital China Partners.

Ansell détient notamment la marque de préservatifs Jissbon, dont la prononciation en chinois ressemble à celle de "James Bond".

Le groupe australien est le numéro deux du secteur en Chine, derrière le britannique Reckitt Benckiser et sa marque Durex.

Les marques étrangères sont de plus en plus prisées en Chine après plusieurs scandales impliquant des produits locaux bon marché.

Selon le cabinet Transparency Market Research, le marché chinois des préservatifs devrait croître de 12% par an sur la période 2016-2024 malgré la fin de la politique de l'enfant unique, pour atteindre cinq milliards de dollars américains (4,45 milliards d'euros), contre 1,8 milliard en 2015.

Le titre Ansell a terminé sur une hausse de 4,31% à 25,180 dollars australiens à la Bourse de Sydney, inscrivant la troisième plus forte hausse de l'indice S&P/ASX 200, qui a gagné 0,36%.

(Tom Westbrook et Jamie Freed; Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)