Le M5S demande un référendum sur l'euro en Italie

Le mouvement anti-système 5 Etoiles (M5S), porté par ses bons résultats aux élections municipales en Italie, a appelé mardi à organiser un référendum national sur l'euro. Leur but : créer deux monnaies en Europe, une pour les pays riches du nord et une autre pour les pays du sud. /Photo d'archive/REUTERS/Peter Macdiarmid

ROME (Reuters) - Le mouvement anti-système 5 Etoiles (M5S), porté par ses bons résultats aux élections municipales en Italie, a appelé mardi à organiser un référendum national sur l'euro. "Nous voulons un référendum consultatif sur l'euro. L'euro tel qu'il existe aujourd'hui ne fonctionne pas. Soit nous établissons une nouvelle monnaie, soit nous créons un 'euro 2'", a déclaré Luigi Di Maio, membre du M5S et vice-président de la Chambre des députés, lors d'une émission télévisée mardi soir. Un tel vote serait purement consultatif puisque, dans la loi italienne, un référendum ne peut pas modifier les traités internationaux. Le Mouvement 5 Etoiles a proposé de créer deux monnaies en Europe, une pour les pays riches du nord et une autre pour les pays du sud. Le groupe se trouve en position de force pour proposer ce référendum après ses succès aux élections municipales de dimanche dernier, où il a remporté 19 des 20 villes où son candidat était présent au second tour, dont Rome et Turin, la capitale industrielle. Le fondateur du mouvement, le comédien Beppe Grillo, a également demandé un référendum sur le maintien de l'Italie dans l'Union européenne, alors que le parti surveille avec attention les résultats du référendum de jeudi au Royaume-Uni. "Nous attendons maintenant les résultats du référendum sur le Brexit. Le simple fait qu'un pays comme le Royaume-Uni organise un référendum sur un départ possible de l'UE illustre l'échec de celle-ci", a ajouté Luigi Di Maio. La semaine dernière, Nigel Farage, chef du parti pro-Brexit UKIP, a déclaré que la victoire de Virginia Raggi, première femme maire de Rome et membre du Mouvement 5 Etoiles, signerait le commencement d'une désintégration de l'UE. (Philip Pullella; Laura Martin pour le service français)