Le Koweït propose une force internationale pour protéger les Palestiniens

Le Conseil de sécurité des Nations unies va examiner lundi un projet de résolution qui condamne l'emploi de la force par Israël contre les Palestiniens et réclame le déploiement d'une force de protection internationale dans les territoires occupés. /Photo prise le 18 mai 2018/REUTERS/Zoubeir Souissi

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies va examiner lundi un projet de résolution qui condamne l'emploi de la force par Israël contre les Palestiniens et réclame le déploiement d'une force de protection internationale dans les territoires occupés.

Ce projet, auquel Reuters a eu accès vendredi, demande au secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, de fournir dans les 30 jours des propositions susceptibles de garantir la sécurité, la protection et le bien-être de la population civile palestinienne.

La proposition, qui émane du Koweït, n'a pratiquement aucune chance d'être adoptée dans la mesure où les Etats-Unis, alliés d'Israël, lui opposeront très vraisemblablement leur veto.

Interrogée, la délégation américaine aux Nations unies n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters.

Le projet intervient quelques jours après la mort d'une soixantaine de Palestiniens abattus lundi par l'armée israélienne près de la clôture de sécurité qui sépare Israël de la bande de Gaza.

Le gouvernement israélien martèle qu'il n'a fait que défendre ses frontières et les localités les plus proches et, comme les Etats-Unis, rend le Hamas responsable du bain de sang.

L'ambassadeur américain aux Nations unies, Danny Danon, a rejeté le projet koweïtien qu'il a qualifié de proposition "honteuse" visant "à soutenir les crimes de guerre commis par le Hamas contre Israël et contre les habitants de Gaza qui sont envoyés à la mort pour préserver le Hamas".

Lundi, les Etats-Unis ont bloqué l'adoption d'une résolution déjà présentée par le Koweït et qui exprimait "indignation et tristesse pour la mort de civils palestiniens" et appelait à une enquête indépendante et transparente.

(Michelle Nichols; Nicolas Delame pour le service français)