Le gouvernement syrien prêt à des échanges de prisonniers

Le président de la Syrie Bachar al Assad. Le gouvernement syrien a indiqué lundi qu'il était prêt à accepter des échanges de prisonniers avec les groupes rebelles, un gage de bonne volonté qui pourrait aider les deux camps dans la préparation des négociations de paix. /Photo prise le 10 février 2017/REUTERS/SANA

BEYROUTH (Reuters) - Le gouvernement syrien a indiqué lundi qu'il était prêt à accepter des échanges de prisonniers avec les groupes rebelles, un gage de bonne volonté qui pourrait aider les deux camps dans la préparation des négociations de paix. La presse officielle syrienne a précisé que le régime de Damas était "toujours prêt" à un échange de prisonniers détenus dans ses prisons contre des personnes "enlevées par des groupes terroristes". Les opposants syriens ont, à de nombreuses reprises, demandé la libération des prisonniers comme une mesure humanitaire préalable aux pourparlers de paix. Selon un responsable rebelle joint par Reuters, l'échange de prisonniers a été évoqué lors des discussions indirectes avec les représentants du régime de Bachar al Assad lors de la conférence organisées les 23 et 24 janvier dernier à Astana, la capitale du Kazakhstan, sous l'égide de la Russie, de la Turquie et de l'Iran. Mais un deuxième représentant de la rébellion syrienne a rejeté l'annonce des autorités syriennes, dénonçant une "ruse". Il a ajouté que les prisonniers détenus par Damas étaient bien plus nombreux que les quelques captifs aux mains des rebelles. "C'est un jeu politique", a-t-il dit, estimant que Damas essaie de se donner une image d'ouverture à l'approche de nouveaux rendez-vous diplomatiques. Le ministère kazakh des Affaires étrangères a indiqué samedi que le gouvernement syrien et les délégations de l'opposition étaient invités à des réunions consacrées au conflit et prévues à Astana mercredi et jeudi. En parallèle, le processus de négociation sous l'égide de l'Onu doit reprendre le 20 février à Genève. Le Haut Comité pour les négociations (HCN), principale instance de l'opposition, a désigné sa délégation pour les discussions dimanche. Des échanges de femmes prisonnières et d'otages, principalement des enfants, ont eu lieu récemment entre gouvernement et rebelles dans la province d'Hama dans le nord-ouest du pays. (Tom Perry; Pierre Sérisier et Henri-Pierre André pour le service français)