Le dalaï-lama dit vouloir rendre visite à Donald Trump

Le dalaï-lama a annoncé mercredi qu'il avait l'intention de rendre visite au prochain président des Etats-Unis, Donald Trump. Son geste ne devrait pas manquer de susciter l'agacement de la Chine qui le considère comme un dangereux séparatiste. /Photo prise le 20 novembre 2016/REUTERS/B. Rentsendorj

OULAN-BATOR (Reuters) - Le dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, a annoncé mercredi qu'il avait l'intention de rendre visite au prochain président des Etats-Unis, le républicain Donald Trump. Le geste du dalaï-lama, qui vit en exil à Dharamsala en Inde depuis 1959, ne devrait pas manquer de susciter l'agacement de la Chine qui considère le moine bouddhiste et prix Nobel de la paix comme un dangereux séparatiste. Interrogé lors d'une visite dans la capitale mongole, Oulan-Bator, le dalaï-lama a déclaré qu'il avait toujours considéré les Etats-Unis comme "le chef de file du monde libre". "Je crois qu'il y a quelques problèmes pour aller aux Etats-Unis, aussi irai-je voir le nouveau président", a dit Tenzin Gyatso aux journalistes, sans autre précision. Le président sortant, le démocrate Barack Obama, a rencontré le dalaï-lama à la Maison blanche en juin dernier malgré les mises en garde de la Chine qui a dit que ce geste nuirait aux relations diplomatiques entre la Chine et les Etats-Unis. Le dalaï-lama a été vu quatre fois à la Maison blanche lors des huit années du mandat de Barack Obama. Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le chef spirituel tibétain voyageait à travers le monde pour rencontrer les dirigeants de certains pays afin d'essayer de saper les relations entre ces Etats et la Chine. "Nous espérons que la communauté internationale perçoit encore plus clairement l'essence séparatiste antichinoise du dalaï-lama et qu'elle gère de manière appropriée et prudente les questions relatives au Tibet", a déclaré Geng Shuang. (Terrence Edwards; Danielle Rouquié pour le service français)