Le déficit sera inférieur à 4,4% en 2014, assure Michel Sapin

Le ministre des Finances Michel Sapin a déclaré que le déficit public français se révélerait inférieur en 2014 à l'objectif prévu de 4,4% du PIB. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

PARIS (Reuters) - Le déficit public sera inférieur en 2014 à l'objectif prévu de 4,4% du PIB et la France entend respecter tous ses engagements en matière de réduction des dépenses publiques pour 2015 et au-delà, même avec une inflation désormais attendue nulle cette année, a déclaré mercredi Michel Sapin. "Nous respecterons largement l'objectif de 4,4%, c'est-à-dire que nous serons en dessous des 4,4%", a dit le ministre des Finances devant la commission des Finances du Sénat. Le chiffre définitif du déficit public 2014, qui regroupe ceux de l'Etat, de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales, sera connu le 26 mars. Michel Sapin avait déjà laissé entendre qu'il devrait être en deçà de l'objectif de 4,4%, notamment après la publication d'un déficit du budget de l'Etat inférieur aux prévisions. La trajectoire des finances publiques actualisée fin 2014 tablait ensuite sur un déficit de 3,6% fin 2016 puis 2,7% en 2017 sur la base d'un effort de 50 milliards d'euros sur les dépenses publiques, dont 21 milliards cette année. La Commission européenne a recommandé la semaine dernière de le ramener à 4,0% du PIB en 2015, à 3,4% fin 2016 puis à 2,8% fin 2017. Michel Sapin a indiqué que l'exercice était rendu plus délicat par la faiblesse de l'inflation. Alors que le budget 2015 a été monté sur une hypothèse de hausse des prix de 0,9%, "aujourd'hui nous constatons qu'il y aura une exécution d'inflation de zéro pour cent", a-t-il indiqué. L'impact en sera négatif sur les rentrées de TVA, la principale recette fiscale de l'Etat, mais aussi sur les économies attendues du gel de certaines prestations. Se pose donc "la question des mesures complémentaires ou supplémentaires pour nous permettre de remplir totalement et complètement les économies que nous avons programmées", a dit le ministre. "Nous devons intégralement respecter ces 50 milliards (d'économies) bien qu'un élément macroéconomique fondamental a changé, le taux d'inflation", a-t-il encore déclaré. (Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse)