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Le Conseil de sécurité de l'Onu condamne les tirs nord-coréens

Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné mardi à l'unanimité les récents tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord et dénoncé le comportement déstabilisateur de Pyongyang. /Photo prise le 28 février 2017/REUTERS/Mike Segar

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné mardi à l'unanimité les récents tirs de missiles balistiques par la Corée du Nord et dénoncé le comportement déstabilisateur de Pyongyang. La Corée du Nord a tiré lundi quatre missiles qui se sont abîmés en mer au large du Japon, présentant ces tirs comme une réponse à des manoeuvres militaires conjointes entre les Etats-Unis et la Corée du Sud et un exercice pour pouvoir frapper des bases américaines dans la péninsule. Le Conseil de sécurité doit se réunir mercredi à huis clos pour examiner la réponse à apporter à ce que Washington, Séoul et Tokyo ont présenté comme une "provocation". Dans un communiqué diffusé mardi soir, les 15 membres du Conseil ont estimé que les essais de missiles balistiques, interdits à Pyongyang par une résolution de l'Onu, "contribuent au développement de (vecteurs) nucléaires et accroissent les tensions dans la région et au-delà". Ils menacent de "prendre des mesures supplémentaires significatives" lors de leur réunion mercredi. Après la publication de ce communiqué, le ministre chinois des Affaires étrangères a appelé Pyongyang à arrêter ses essais nucléaires et ses tirs de missiles, et Washington et Séoul à mettre fin à leurs exercices militaires conjoints. La Chine, seule alliée du régime de Kim Jong-un, considère que la course aux armes nucléaires n'apportera pas la sécurité à la région, a ajouté Wang Yi pendant une conférence de presse en marge de la réunion annuelle du Parlement à Pékin. Le ministre chinois a parallèlement qualifié d'"erreur" le déploiement du système antimissile américain THAAD en Corée du Sud et a appelé Séoul à revenir sur cette décision. Il a répété la position de Pékin selon laquelle le bouclier antimissile représente une menace pour la sécurité de la Chine et a estimé qu'il pourrait aussi compromettre celle de la Corée du Sud au lieu de la renforcer, sans plus de précision. (Michelle Nichols, avec Ben Blanchard à Pékin; Tangi Salaün pour le service français)