Le Conseil de sécurité condamne le tir de missile nord-coréen
NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné mardi le tir par la Corée du Nord d'un missile qui a terminé sa course dans l'océan Pacifique après avoir survolé le Japon et prié Pyongyang de cesser ces tirs et de mettre un terme à ses programmes nucléaires et balistiques. Dans un communiqué, le Conseil de sécurité a estimé qu'il était de "première importance" que Pyongyang prenne des mesures immédiates et concrètes pour apaiser les tensions et a appelé tous les Etats à mettre en oeuvre les sanctions déjà décidées à l'encontre du régime nord-coréen. Le Conseil de sécurité affirme également son "engagement en faveur d'une solution pacifique, diplomatique et politique". Le document n'évoque toutefois pas l'instauration de nouvelles sanctions à l'encontre de la Corée du Nord. Pour certains membres du Conseil de sécurité, la Chine et la Russie notamment, seuls des tirs de missiles de longue portée ou d'armes nucléaires pourraient justifier de nouvelles sanctions. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, et le président sud-coréen, Moon Jae-in, se sont entretenu au téléphone dans la foulée de la condamnation des Nations unies et ont une nouvelle fois déploré le tir nord-coréen, qualifié de "comportement violent" par la présidence sud-coréenne. Les deux hommes sont convenus d'exercer la plus forte des pression sur Pyongyang afin de contraindre le régime nord-coréen au dialogue, a encore dit la présidence sud-coréenne dans un communiqué. Ils ont en outre réclamé une position plus ferme des Nations unies devant la menace que fait selon eux peser la Corée du Nord sur la sécurité de leur pays. A Pékin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a dit travailler avec les autres membres du Conseil de sécurité tout en appelant chacune des parties concernées à la retenue et à privilégier la voie diplomatique pour apaiser les tensions dans la péninsule coréenne. (Michelle Nichols, avec Michael Martina à Pékin, Jack Kim à Séoul et Takashi Umewaka à Tokyo, Nicolas Delame pour le service français)