Le chef du Pentagone veut rassurer les pays de l'Otan

Le secrétaire américain à la Défense par intérim Patrick Shanahan (photo) a réaffirmé jeudi l'engagement sans réserve des Etats-Unis au sein de l'Otan, cherchant à rassurer les alliés de Washington troublés par certaines déclarations du président Donald Trump. /Photo prise le 14 février 2019/REUTERS/François Lenoir

BRUXELLES (Reuters) - Le secrétaire américain à la Défense par intérim Patrick Shanahan a réaffirmé jeudi l'engagement sans réserve des Etats-Unis au sein de l'Otan, cherchant à rassurer les alliés de Washington troublés par certaines déclarations du président Donald Trump.

"Les Etats-Unis sont engagés dans l'Otan, nos obligations au titre de l'Article 5 (du traité sur un soutien mutuel en cas d'agression) restent totalement inchangées", a déclaré Patrick Shanahan à Bruxelles, lors d'une conférence de presse à l'issue de la première conférence de l'Alliance à laquelle il participait.

Dans sa lettre de démission, en décembre dernier, Jim Mattis, le prédécesseur de Shanahan, reprochait implicitement à Donald Trump de manquer de considération envers les pays alliés des Etats-Unis.

Donald Trump a accusé l'an dernier ses alliés de l'Otan de vivre aux crochets des Etats-Unis pour leur défense. En 2017 seuls les Etats-Unis (3,6%), le Royaume-Uni, l'Estonie, la Grèce et la Pologne ont atteint les 2% du PIB en matière d'effort de défense.

Le gouvernement allemand a assuré qu'il entendait continuer à augmenter ses dépenses militaires pour atteindre 1,5% du Produit intérieur brut (PIB) d'ici 2024, malgré des difficultés budgétaires qui pourraient toutefois remettre en cause cette promesse.

A ce sujet, Patrick Shanahan a de toute façon jugé qu'un et demi pour cent du PIB n'était pas suffisant. "Il faut que ce soit plus, la menace le justifie", a-t-il insisté.

"Ce qu'a dit le président Trump, c'est que nous devons tous faire plus, collectivement, et je ne pense pas qu'il y ait de divergences là-dessus", a poursuivi le secrétaire à la Défense. "Jusqu'ici, je n'étais pas conscient de l'ampleur des nouvelles menaces (...) Avec ce que je sais maintenant, il faut dépenser plus."

(Idrees Ali et Robin Emmott; Guy Kerivel pour le service français)