Le calme règne en Europe, sauf à Madrid, qui rebondit

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en ordre dispersé lundi à mi-séance avec de faibles variations, à l'exception de Madrid qui rebondit dans le sillage d'un sondage prédisant une courte défaite des indépendantistes catalans lors des élections régionales à venir.

Wall Street est signalée en légère baisse par les contrats à terme mais il faudra attendre la publication à 12h30 GMT, soit une heure avant l'ouverture, d'une mesure très surveillée de l'inflation pour voir s'y dessiner la tendance.

À Paris, l'indice CAC 40 est pratiquement inchangé (-0,01%) à 5.493,85 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,13% et à Londres, le FTSE recule de 0,26%, pénalisé par la vigueur de la livre sterling et la dégradation par Barclays d'acteurs du secteur de l'immobilier.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,16%, le FTSEurofirst 300 est stable (+0,01%) et le Stoxx 600 grappille 0,02%.

A Milan, le FTSE MIB gagne 0,32% et le rendement des emprunts d'Etat italiens à 10 ans perd sept points de base, à 1,874%, dans le sillage des annonces, jeudi, de la BCE sur la poursuite de son programme de rachats d'actifs et du relèvement, vendredi, par Standard & Poor's de la note de crédit du pays.

A Madrid, l'Ibex 35 regagne 1,57% après avoir cédé vendredi 1,45% à la suite de la déclaration d'indépendance de la Catalogne et de la mise sous tutelle de la région par Madrid.

Le gouvernement central espagnol a convoqué des élections pour le 21 décembre. Un premier sondage publié dimanche par le quotidien madrilène El Mundo prédit une courte victoire des partis anti-indépendantistes, avec 43,4% des voix contre 42,5% pour les formations indépendantistes, actuellement majoritaires au Parlement catalan.

Sur le marché obligataire, le rendement des obligations d'Etat espagnoles à 10 ans recule de près de huit points de base, à 1,51%, au plus bas depuis début septembre.

Les banques espagnoles figurent par ailleurs parmi les plus fortes hausses en Europe, à l'instar de Caixabank (+2,74%) et Banco de Sabadell (+2,2%).

L'EURO MONTE, LE DOLLAR RECULE

Ailleurs en Europe, les fournisseurs européens d'Apple se distinguent après l'annonce par le géant de la technologie de précommandes "hors normes" pour le nouvel iPhone X.

L'allemand Dialog Semiconductor bondit de 4,98%, en tête du Stoxx 600, tandis qu'à Paris, STMicroelectronics grimpe de 3,44%, la plus forte hausse du CAC 40.

Toujours à Paris, EDF perd encore autour de 0,5% après avoir abandonné jusqu'à plus de 3% dans les premiers échanges en réaction à l'abaissement de son objectif de production d'électricité d'origine nucléaire et de sa prévision d'Ebitda pour 2017.

Sur le marché des changes, l'euro repart de l'avant pour revenir autour de 1,1630 dollar après avoir été pénalisé en fin de semaine dernière par les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) et la montée des tensions en Catalogne.

Le dollar recule parallèlement de 0,3% face à un panier de devises de référence, plombé par les spéculations donnant Jerome Powell, l'actuel gouverneur de la Réserve fédérale (Fed), comme le favori pour succéder à Janet Yellen à la présidence de la banque centrale américaine.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent évolue à près de 61 dollars, son plus haut niveau depuis juillet 2015. Le baril de brut léger américain (WTI) se traite pour sa part autour 54 dollars.

Les cours du pétrole sont dopés par le soutien de l'Arabie saoudite et de la Russie à une prolongation de neuf mois de l'accord d'encadrement de la production.

(édité par Blandine Hénault)