Laurent Nuñez, l'autre ministre de l'Intérieur
Pour quelques jours au moins, Laurent Nuñez a quitté son costume de membre du gouvernement pour endosser la robe d'avocat. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, n'aura pas de meilleur défenseur que son secrétaire d'Etat. C'est promis, voire revendiqué. Bousculé, vilipendé, appelé à la démission par l'opposition à la suite de la tuerie de la préfecture de police de Paris, "Casta" est de nouveau fragilisé. Et soumis à l'épreuve des commissions parlementaires créées pour enquêter sur le drame. Il était d'ailleurs le seul à avoir reçu la convocation des sénateurs mardi dernier. Laurent Nuñez a donc forcé la porte : "J'ai dit : je veux y être. Je veux être avec lui en soutien, répondre aux questions." Le duo a alors pu rejouer la partition écrite dès leur nomination il y a un an : la politique pour l'un, la gestion des dossiers pour l'autre.
Des serments de loyauté envers Castaner
Dans cet exercice, Laurent Nuñez s'est montré adroit. Ex-directeur du cabinet du préfet de police de Paris, ancien patron du service du renseignement, le secrétaire d'Etat s'échine depuis des années sur les questions de sécurité. À tel point que des voix malveillantes, au sein même de la majorité, ont souligné qu'il ferait un excellent remplaçant de Christophe Castaner, en cas de besoin bien sûr. Cette situation délicate n'est sans doute pas pour rien dans la multiplication des serments de loyauté du haut fonctionnaire, fraîchement reconverti en politique, à l'égard du ministre.
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