Laurent Berger ira discuter avec Élisabeth Borne s’il est invité, Sophie Binet beaucoup plus prudente

Laurent Berger et Sophie Binet, ici lors de pourparlers avec Élisabeth Borne à Matignon, le 5 avril 2023.
Laurent Berger et Sophie Binet, ici lors de pourparlers avec Élisabeth Borne à Matignon, le 5 avril 2023.

POLITIQUE - Le dialogue est-il encore possible sur la réforme des retraites ? La CFDT « ira discuter » avec la Première ministre si elle est invitée à le faire, malgré le désaccord persistant et quel que soit le format envisagé, a assuré ce dimanche 30 avril son secrétaire général, Laurent Berger.

Matignon a fait savoir vendredi qu’Élisabeth Borne enverrait des invitations aux syndicats la semaine prochaine pour tenter de renouer le dialogue, des rencontres qui pourraient avoir lieu en bilatérales.

« Si on a une invitation, on ira discuter », et ce « dans le format qu’elle décidera », a indiqué Laurent Berger, qui était l’invité du Grand jury LCI-RTL-Le Figaro, mais avec des préalables « en termes de méthode et en termes de sujets de fond ».

« La CFDT (...) ira discuter comme une organisation syndicale dans une entreprise va discuter avec son patron, même quand son patron, quelque temps avant, lui a fait un sale coup », a-t-il dit, jugeant que « c’est le rôle des syndicalistes de discuter ».

« On ne fera pas forcément tout en commun »

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, invitée à réagir à ces propos sur France 3, s’est montrée beaucoup plus prudente. « On décidera après-demain en intersyndicale, nous nous sommes dit qu’on déciderait ensemble » après la journée de mobilisation du 1er mai, a-t-elle dit, insistant : « chacun communique à son rythme, mais la décision, on la prendra ensemble en intersyndicale ».

« Mardi matin, nous en discuterons dans le cadre de l’intersyndicale, tant sur notre participation que sur les sujets à porter ensemble : pouvoir d’achat, hausse des salaires, dégel du point d’indice… », a indiqué de son côté le leader de FO, Frédéric Souillot, dans les colonnes du JDD.

« Je souhaite qu’on continue de travailler en intersyndicale sur le sujet du travail, sur le sujet des retraites, sur le sujet de la syndicalisation », a développé Laurent Berger, « mais on n’est pas une seule organisation syndicale ».

« On ne fera pas forcément tout en commun », mais « je porterai mardi à l’intersyndicale l’envie de continuer à s’exprimer ensemble (et) avoir des actions communes », a-t-il assuré.

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