"On reconnaît enfin qu'un mari violent n'est pas un bon père"

Une décision rare a été rendue à la cour d'appel de Versailles, lundi 21 septembre. Un père qui a tenté de tuer sa compagne sous les yeux de leur fille, a été déchu de tous ses droits sur son enfant.

Un conjoint violent peut-il être un bon père? Cette épineuse question, la cour d'Appel de Versailles l'a tranchée, lundi 21 septembre, en faveur de Laura Rapp. La jeune femme de 32 ans, rescapée d'une tentative d'homicide par son ex-compagnon, et père de sa petite fille, ose à peine y croire, après deux années de combat. " Il est rare qu'un juge décide de retirer les droits parentaux, y compris dans un contexte de violences intrafamiliales et de féminicides. Cet arrêt de la cour d'appel fera jurisprudence pour les autres femmes", se félicite Nathalie Tomasini, l'avocate de Laura. Cette décision réjouit le député Aurélien Pradié (LR), qui a eu le courage de mettre au débat le principe du retrait automatique de l'autorité parentale en cas de crime, avant l'adoption de sa loi sur les violences conjugales. Et rappelle les mots d'Edouard Philippe, lors de l'ouverture du Grenelle des violences conjugales, le 3 septembre 2019 : "Tant que les hommes se convaincront qu'ils peuvent frapper la mère de leurs enfants sans être de mauvais pères, on peut hélas redouter qu'ils continuent à le faire."

Entretien avec Laura, qui porte aujourd'hui un message d'espoir et dont le parcours jalonné de violences - conjugales et institutionnelles - fait hélas écho à celui de milliers d'autres femmes.

Message de soutien d'Aurélien Pradié à Laura, quelques jours avant l'appel de la déchéance des droits parentaux, le 15 juin.


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