L'attaque de Salisbury aurait pu toucher 130 personnes, dit May

La Première ministre britannique Theresa May a estimé lundi que plus de 130 personnes auraient pu être exposées à l'agent neurotoxique militaire utilisé dans l'empoisonnement d'un ancien agent double russe dans le sud de l'Angleterre début mars. /Photo prise le 26 mars 201/REUTERS/Hannah McKay

LONDRES (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a estimé lundi que plus de 130 personnes auraient pu être exposées à l'agent neurotoxique militaire utilisé dans l'empoisonnement d'un ancien agent double russe dans le sud de l'Angleterre début mars.

"Nous avons évalué que plus de 130 personnes auraient pu être potentiellement exposées à l'agent innervant à Salisbury", a dit Theresa May dans une déclaration devant la Chambre des communes.

La chef du gouvernement britannique a précisé que la Grande-Bretagne avait réuni des informations montrant que la Russie avait cherché au cours de la décennie écoulée à mettre au point de nouveaux moyens de propagation d'agents neurotoxiques, probablement dans le but de commettre des assassinats.

Theresa May, qui estime que Moscou est très probablement derrière l'opération d'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars, a ajouté que la Russie avait couvert l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien.

Moscou dément les accusations de Londres et le ministère russe des Affaires étrangères a estimé lundi soir que cette attaque avait été orchestrée par "des forces puissantes" aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne afin d'en faire porter la responsabilité à la Russie.

Européens et Nord-Américains ont annoncé lundi une série d'expulsions de diplomates russes.

Donald Trump aurait ordonné l'expulsion de 60 Russes et la fermeture du consulat de Russie à Seattle tandis que le président du Conseil européen, Donald Tusk, annonçait qu'une quinzaine de pays de l'UE avaient pris des mesures semblables, en expulsant au total 32 diplomates russes.

(Elizabeth Piper avec Gabrielle Tétrault-Farber à Moscou , Pierre Sérisier pour le service français)