L'Assemblée adopte le projet de loi sur le renseignement

Les députés ont adopté le 5 mai 2015 le projet de loi sur le renseignement par 438 voix contre 86, et 42 abstentions.

La majorité des députés PS, UMP, UDI et la quasi-totalité des radicaux de gauche ont voté pour. Le Front de gauche et la plupart des écologistes l'ont rejeté.

Les députés ont approuvé mardi à une large majorité le projet de loi sur le renseignement. Le texte a recueilli 438 voix pour, 86 contre et 42 abstentions. Il a été adopté par la majorité des députés PS, UMP, UDI et la quasi-totalité des radicaux de gauche, et rejeté par le Front de gauche et la plupart des écologistes. Ce vote ne met pas un terme aux controverses, qui se poursuivront fin mai au Sénat.

La grande majorité des députés UMP (143) ont voté pour, leur président Christian Jacob estimant que «la première des libertés, c’est la sécurité». Néanmoins, 35 UMP ont voté contre (20 se sont abstenus), parmi lesquels des spécialistes du numérique comme Lionel Tardy et Laure de la Raudière, mais aussi des élus proches de la Manif pour tous comme Claude Goasguen ou Jean-Frédéric Poisson, qui s’inquiètent de la possibilité de surveiller «tout organisateur de manifestations».

Un groupe de 75 députés, dont 66 UMP, entend d’ailleurs saisir le Conseil constitutionnel «pour poser leurs propres questions», indépendamment de la saisine de François Hollande. Dans un souci d’apaisement, le président de la République avait annoncé par avance qu’il saisirait lui-même le Conseil constitutionnel au terme de la navette parlementaire, fait inédit, pour apporter la «garantie» que ce texte est «bien conforme» à la Constitution.

A l’UDI, 17 députés ont voté pour, dont le président du parti Jean-Christophe Lagarde, et 11 contre, dont l’ancien ministre de la Défense Hervé Morin.

#LoiRenseignement - Ne ns trompons pas, ce n'est pas une loi contre le terrorisme mais sur le renseignement et préparée avant les attentats.

— Hervé Morin (@Herve_Morin) 5 Mai 2015

Les deux FN ont suivi leur présidente Marine Le Pen, qui juge la future loi «dangereuse» pour les libertés publiques.

De leur côté, la très grande majorité des députés PS, (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Loi Renseignement : qui a voté quoi ?
La loi sur le renseignement mot à mot
Surveillance : le flou du spectacle
La loi sur le renseignement mot à mot
Fichage des enfants «musulmans» : perquisitions à la mairie de Béziers