L'Assemblée valide le retour des néonicotinoïdes, malgré la contestation

L'Assemblée nationale a donné mardi son feu vert à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, insecticides tueurs d'abeilles, afin de sauver la filière betteraves mais 32 députés LREM ont voté contre et 36 se sont abstenus.

Contestation record dans la majorité: l'Assemblée nationale a donné mardi son feu vert à la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes afin de sauver la filière betteraves mais 32 députés LREM ont voté contre et 36 se sont abstenus. Seuls 175 des 271 membres du groupe macroniste ont voté en faveur du texte.

Le précédent record de "fronde" avait été atteint en juillet 2019, lors de la ratification du traité de libre-échange entre l'UE et le Canada (Ceta), lorsque neuf députés LREM avaient voté contre et 52 s'étaient abstenus. Au total, l'Assemblée a validé le projet de loi sur les néonicotinoïdes par 313 voix pour, 158 contre et 56 abstentions. L'ensemble de la gauche a voté contre, une majorité des LR et MoDem pour, mais la plupart des groupes se sont partagés.

Insecticides tueurs d'abeilles

Afin de lutter contre la "jaunisse" de la betterave qui affecte les rendements, le texte prévoit une dérogation pour l'utilisation de ces insecticides tueurs d'abeilles jusqu'en 2023, la création d'un conseil de surveillance et l'interdiction, sur des parcelles où ont été utilisés des néonicotinoïdes, d'implanter des cultures attirant les abeilles afin de ne pas les exposer. Dénoncé comme "un renoncement" ou une faute par la gauche et les écologistes, le retour des néonicotinoïdes est la seule "alternative", selon le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie qui fait de la survie de la filière betteraves un enjeu de "souveraineté" agroalimentaire.

Le député LREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau a encore estimé mardi que le projet de loi était une "réponse pragmatique à la situation catastrophique dans laquelle se trouve la filière de la betterave française", confrontée à une "impasse technique monumentale". "Si nous ne(...)


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