L’Assemblée adopte la relance du nucléaire, sans la réforme de la sûreté

L'Assemblée a validé en première lecture le projet de loi sur l'accélération du nucléaire.  - Credit:Alain Delpey / MAXPPP
L'Assemblée a validé en première lecture le projet de loi sur l'accélération du nucléaire. - Credit:Alain Delpey / MAXPPP

Le texte a été adopté par 402 voix pour, 130 contre. À l'Assemblée nationale, la majorité présidentielle a pu compter sur le soutien de LR, du RN et de communistes pour voter mardi 21 mars en première lecture le projet de loi de relance du nucléaire, amputé de la réforme controversée de la sûreté. Ce vote offre une brève respiration au gouvernement, secoué par la contestation contre la réforme des retraites. En s'opposant au nucléaire, la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain n'a pas manqué d'attaquer un exécutif « défait », « empêché », au « banc des morts-vivants ».

Après le vote, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a au contraire loué la « co-construction » menée sur ce texte dédié à l'atome, envoyant « un signal clair à notre filière » nucléaire « qui a souffert d'injonctions contradictoires dans le passé ». Soutenu à une très large majorité au Sénat fin janvier, il doit poursuivre son parcours parlementaire avec un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire ou lors d'une deuxième lecture.

« Beaucoup de questions en suspens »

Technique, ce projet de loi réduit les procédures et les délais pour concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035, et lancer des études pour huit autres. Il est limité aux nouvelles installations situées sur des sites nucléaires existants ou à proximité. Pour « atteindre la neutralité carbone », il ne faut « plus avoir le [...] Lire la suite