Erdogan veut que la Turquie participe à l'assaut contre Mossoul

Des soldats irakiens sur la route de Mossoul. La Turquie est déterminée à contribuer à l'assaut prévu contre la ville tenue par le groupe Etat islamique (EI) et elle mettra en oeuvre un "plan B" si elle en est exclue, a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan. /Photo prise le 12 octobre 2016/REUTERS/Ako Rasheed

ISTANBUL (Reuters) - La Turquie est déterminée à contribuer à l'assaut prévu contre la ville de Mossoul tenue par le groupe Etat islamique (EI) et elle mettra en oeuvre un "plan B" si elle en est exclue, a déclaré vendredi le président turc RTE. La Turquie fera part auprès de ses partenaires internationaux de sa volonté de participer à l'opération contre le bastion irakien de l'EI dans les jours à venir, a encore déclaré le dirigeant turc. "Nous allons transmettre notre requête aux forces de la coalition pour les informer de notre volonté de nous intégrer dans la coalition. S'ils ne veulent pas de nous, notre plan B sera mis en oeuvre. Si la Turquie n'est pas en sécurité, personne ne sera en sécurité dans la région". La présence en Irak de soldats turcs irrite le gouvernement irakien à majorité chiite, qui parle de force d'occupation et a demandé une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'Onu à ce sujet. Bagdad insiste en outre pour que ce soit ses hommes qui conduisent l'offensive annoncée sur Mossoul, la deuxième ville d'Irak tenue par l'EI depuis juin 2014. Citant des responsables turcs qui viennent de participer à des discussions avec les Etats-Unis, et des sources irakiennes, l'agence officielle turque Anatolie rapportait plus tôt que l'offensive annoncée de longue date serait lancée dans les prochains jours "à moins que ne se produise un développement extraordinaire". Des combattants arabes sunnites, qu'Ankara prépare et entraîne depuis des mois dans le camp militaire de Bachika, dans le nord de l'Irak, participeront à l'assaut visant à chasser les djihadistes de l'EI d'une ville qu'ils tiennent depuis juin 2014, dit encore Anatolie. La Turquie a répété jeudi qu'elle ne souhaitait en revanche pas que les peshmergas kurdes participent à l'offensive contre Mossoul, assimilant ces derniers aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avec lesquels elle est en conflit. "Les informations selon lesquelles le PKK pourrait participer à l'opération à Mossoul nous inquiètent au plus haut point", a déclaré le porte-parole de la présidence turque, Ibrahim Kalin. (Ayla Jean Yackley, Gilles Trequesser, Pierre Sérisier et Nicolas Delame pour le service français, édité par Tangi Salaün)