L'armée nigériane dit savoir où sont les lycéennes enlevées

LAGOS (Reuters) - L'armée nigériane sait où se trouve les lycéennes enlevées le 14 avril dernier par Boko Haram mais exclut d'utiliser la force pour les sauver, a déclaré lundi le chef d'état-major de l'armée de l'Air, Alex Badeh, cité par l'agence de presse nigériane. Sept semaines après l'enlèvement de plus de 200 lycéennes qui passaient leurs examens dans un établissement scolaire du village de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, peu d'informations ont filtré sur les actions entreprises par l'armée pour les libérer. "La bonne nouvelle pour les parents des filles est que nous savons où elles sont, mais nous ne pouvons pas vous le dire", a déclaré Alex Badeh. "Mais là où elles sont détenues, pouvons-nous y aller par la force ? Nous ne pouvons tuer nos filles en essayant de les récupérer". Depuis l'enlèvement des jeunes filles, pas moins de 470 civils ont été tués par Boko Haram, qui dit combattre pour établir un Etat islamique au Nigeria. La BBC a annoncé lundi qu'un accord était sur le point d'être conclu pour sauver les lycéennes en échange de prisonniers de Boko Haram, demande exprimée par la secte, mais qu'il avait été annulé à la dernière minute. Ce week-end, le numéro trois nigérian, le président du Sénat David Mark, a exclu de faire affaire avec Boko Haram. "Ce gouvernement ne peut négocier avec les criminels et n'échangera pas des gens contre des criminels. Un criminel sera traité comme un criminel", a-t-il dit selon la presse locale. (Tim Cocks; Danielle Rouquié pour le service français)