L'armée chinoise reconnaît qu'elle ne respecte pas bien la loi

Cérémonie officielle à Pékin en l'honneur du président arménien, L'armée chinoise reconnaît qu'elle ne respecte pas encore complètement les textes juridiques qui la régissent, dans un article publié mardi par son organe de presse officiel. /Photo prise le 25 mars 2015/REUTERS/Kim Kyung-Hoon

PEKIN (Reuters) - L'armée chinoise reconnaît qu'elle ne respecte pas encore complètement les textes juridiques qui la régissent, dans un article publié mardi par son organe de presse officiel. L'éradication de la corruption dans les rangs de la plus grande armée du monde est une des priorités du président Xi Jinping. Le numéro un chinois est aussi le président de la Commission militaire centrale qui contrôle l'armée et ses 2,3 millions d'hommes et de femmes. "A l'heure actuelle, les lois et règlements de notre armée existent, mais le concept d'Etat de droit et le changement des comportements doivent encore être achevés", lit-on dans un commentaire en première page du quotidien de l'Armée populaire de libération (APL). Des blocages empêchent la modernisation de l'armée. Plus l'armée devient avancée, plus elle doit respecter le droit, ajoute le journal. Le département de la logistique est notamment un problème pour l'APL. Le général Gu Junshan, qui en a été le vice-directeur, est soupçonné d'avoir vendu des centaines de positions. Il a été inculpé de corruption l'an dernier. Les commissions compétentes du Parti communiste, celles qui exercent le véritable contrôle de l'armée, doivent éviter les situations où les décisions sont prises par une seule personne et vérifier que les décisions qu'elles prennent sont conformes à la législation, ajoute le quotidien. Selon des responsables de l'APL, à la retraite et d'active, la corruption est si répandue dans l'armée qu'elle pourrait empêcher le pays de mener une guerre efficacement. Des dizaines de cadres de l'institution ont été démis de leurs fonctions. (Ben Blanchard, Danielle Rouquié pour le service français)