Larisa, Ionut… du camp rom au camp scout

Jeux, entraide, vie dans la nature… Une quinzaine d’enfants roms ont vécu quelques jours de vacances accueillis par l’association des Scouts et guides de France.

Les flammes commencent à dévorer les brindilles, disposées avec application sur les cendres encore fumantes de la veille. Autour du foyer se tiennent Pierre, un compagnon scout de 18 ans originaire de Chartres, et Larisa, 12 ans, qui vit en Seine-Saint-Denis. Comme une dizaine d’autres enfants venus des bidonvilles de Stains et de Montreuil, elle découvre le monde scout cet été, à l’occasion d’un mini-camp organisé avec l’association les Enfants du canal.

Tandis que ses camarades délaissent la mise en route du feu, sur lequel on fera cuire des steaks hachés pour le dîner avant d’y faire griller des Chamallows pendant la veillée, la petite ne se montre guère impressionnée. «On fait souvent des feux comme ça en Roumanie», dit Larisa, même si elle n’y est pas beaucoup allée.

L’après-midi touche à sa fin à Jambville (Yvelines), où l’association des Scouts et guides de France dispose d’un domaine de 54 hectares. «En 1956, les adhérents ont cotisé deux fois pour acheter cette propriété», sourit François Mandil, qui gère la communication du mouvement. On y trouve un potager pédagogique, des ruches, un centre de formation, des sanitaires en dur, un «scout market» où se ravitailler, et surtout un vaste terrain à disposition des jeunes gens de 8 à 20 ans qui poursuivent la tradition scoute d’éducation par la nature. Un projet né au début du XXe siècle dans le cerveau de Lord Robert Baden-Powell, un général anglais qui jugeait que «l’éducation virile, dans les bois» était importante aussi bien pour les filles que pour les garçons : «Les partisans de la masculinité reliraient ça, ils feraient une syncope», rigole Mandil.

S’il souffre d’une image poussiéreuse et tradi, le scoutisme a aussi une dimension d’éducation populaire. «Baden-Powell avait écrit : "Je vous demande de laisser le monde un peu meilleur." Le (...)

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