L'ancien président du Louvre mis en examen dans une enquête de trafic d'antiquités

Jean-Luc Martinez, ancien président du Louvre.
Jean-Luc Martinez, ancien président du Louvre.

Jean-Luc Martinez, ancien président du musée du Louvre, a été interrogé et mis en examen mercredi pour « blanchiment et complicité d'escroquerie en bande organisée » dans le cadre d'une affaire de trafic d'antiquités. Il a également été placé sous contrôle judiciaire. Jean-Luc Martinez avait été placé lundi en garde à vue dans les locaux de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), avec deux éminents égyptologues français, selon une source proche du dossier. Les deux spécialistes ont été libérés sans poursuites à ce stade, a-t-elle ajouté.

L'ancien président-directeur du musée a été mis en examen pour « complicité d'escroquerie en bande organisée et blanchiment par facilitation mensongère de l'origine de biens provenant d'un crime ou d'un délit », a précisé la source judiciaire.

Selon Le Canard enchaîné, qui a annoncé les gardes à vue, les enquêteurs cherchent à savoir si Jean-Luc Martinez aurait « fermé les yeux » sur de faux certificats d'origine de cinq pièces d'antiquité égyptiennes, dont une stèle en granit rose de Toutankhamon, acquises par le Louvre Abu Dhabi « pour plusieurs dizaines de millions d'euros ».

Pays instables du Moyen-Orient

Jean-Luc Martinez, patron du Louvre de 2013 à l'été 2021, est aujourd'hui ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine. Une enquête préliminaire portant sur des soupçons de trafic d'antiquités provenant de pays instables du Proche et Moyen-Orient avait été ouv [...] Lire la suite