L'ambroisie, une plante allergène et invasive, qui coûte très cher, selon l'Anses

C'est "une problématique de santé publique à l'échelle nationale". Voici le constat dressé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) dans un rapport sortant ce vendredi et qui estime l'impact sanitaire et les coûts associés à l'ambroisie à feuilles d'armoises. Si cette plante hautement allergène est principalement présente en Auvergne-Rhône-Alpes depuis les années 1950, elle est aujourd'hui en expansion sur tout le territoire du fait de l'activité humaine et du changement climatique, qui favorisent la diffusion de son pollen. La Charente, la Côte d'Or et le Gard sont désormais touchés.

Chaque année, en été, un pic de pollen rend la vie impossible aux allergiques. Et ils sont nombreux : entre 2 et 6% de la population française, soit jusqu'à 3 millions de personnes. Cette proportion pourrait être plus que doublée dans quarante ans si rien n'est fait d'ici là. Or les pathologies liées à cette plante, rhinoconjonctivites douloureuses ou crises d'asthme, ont un véritable impact "sur la santé et le bien-être des populations [qui] ne doit pas être banalisé", souligne le rapport.

Des coûts toujours plus grands

Un problème d'autant plus prégnant que les dépenses et pertes liées à cette espèce invasive sont faramineuses. D'après l'Anses, elle coûte aujourd'hui entre 59 et 186 millions d'euros par an en terme de prise en charge médicale, entre 10 et 30 millions d'euros par an de pertes de productions, basées sur les arrêts d...


Lire la suite sur LeJDD