L'Allemagne patauge toujours dans sa politique migratoire

Horst Seehofer et Angela Merkel lors du conseil franco-allemand du 19 juin à Meseberg, dans le Brandebourg.

La coalition SPD-CDU-CSU poursuit sa politique restrictive sous la pression du ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer, et de l'extrême droite. Samedi, Angela Merkel a signé un premier accord bilatéral avec Madrid pour expulser les migrants déjà enregistrés en Espagne.

Alors que l’Allemagne s’est engagée à accueillir «jusqu’à 50» des 141 migrants sauvés par l’Aquarius, qui va finalement accoster à Malte, le pays reste empêtré dans les méandres de sa politique migratoire, sous pression de la droite conservatrice et de l’extrême droite.

Cela fait plus d’un an que le pays ne parle plus que de cela. Ce fut un des enjeux majeurs des élections législatives de septembre 2017. Et l’une des pierres angulaires des négociations entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates lors de la formation d’une coalition gouvernementale. Face à la pression de la droite ultraconservatrice, un plafond annuel de réfugiés a été fixé à environ 200 000 personnes par an, et de nouvelles règles plus restrictives concernant le regroupement familial ont été mises en place le 1er août. Tout a donc été fait pour accéder aux exigences du partenaire bavarois de la CDU de Merkel, la CSU, et, par ricochet, à celles de l’AfD (extrême droite), dont les provocations xénophobes jalonnent la vie politique allemande depuis des mois et l’infléchissent toujours plus à droite.

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Puéril psychodrame

Ces sourdes tensions ont finalement éclaté en juin, le turbulent ministre de l’Intérieur CSU Horst Seehofer décidant de refouler unilatéralement dès le 1er juillet tout demandeur d’asile enregistré dans un autre pays de l’UE. Angela Merkel, redoutant un effet domino en Europe, s’est farouchement opposée à cette mesure. En retour, Seehofer a menacé de démissionner avant de changer d’avis, dans un puéril psychodrame qui a laissé bien des observateurs pantois.

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Angela Merkel a donc passé le dernier sommet (...)

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