L'Algérie aux urnes, Bouteflika vote en fauteuil roulant

Une affiche d'Ali Benflis collée sur une rangée de portraits d'Abdelaziz Bouteflika, le 15 avril dans le centre d'Alger.

Le chef de l'Etat, favori du scrutin et briguant un quatrième mandat, n'était plus reparu en public depuis deux ans.

Les Algériens ont commencé jeudi à élire leur président lors d’un scrutin a priori sans surprise, le sortant Abdelaziz Bouteflika apparaissant comme le favori malgré ses ennuis de santé. Ouverts depuis 8 heures (9 heures en France), les bureaux de vote doivent fermer à 19 heures (20 heures en France). Les résultats doivent être proclamés officiellement vendredi.

Après avoir entretenu un certain suspense, la presse semblait déjà se résigner à une reconduction inéluctable d’Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat de cinq ans. «C’est juste le rideau qui tombera ce soir sur un moment de théâtralisation politique de mauvais goût», observait le quotidien El Watan, en parlant d’un «scrutin dénué de crédibilité et d’ouverture». Pour Liberté, «les véritables manœuvres commenceront au lendemain du 17» avril, le scrutin en lui-même étant «dénué d’enjeux réels».

Souffrant encore des séquelles d’un AVC subi il y a un an et qui a réduit ses capacités d’élocution et de mobilité après trois mois d’hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris, Bouteflika, 77 ans, a voté à Alger en fauteuil roulant, selon des images diffusées en direct par la télévision. Souriant, le chef de l’Etat est arrivé à l’école Bachir El Ibrahimi à El Biar, sur les hauteurs d’Alger, entouré de deux de ses frères, dont Saïd, son conseiller spécial, et d’un jeune neveu. Il a salué la presse de la main mais n’a fait aucune déclaration. Il s'agit de la première apparition publique de Bouteflika depuis le 8 mai 2012.

Plus de 260 000 policiers et gendarmes devaient être déployés sur le terrain pour assurer la sécurité de près de 23 millions d’électeurs appelés à voter dans 50 000 bureaux en faveur de l’un des six candidats en lice, dont l’ex-Premier ministre Ali Benflis et une femme, la députée trotskiste Louisa Hanoune.

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