L'agriculture de Gaza dévastée par les combats, selon la FAO

ROME (Reuters) - La majeure partie des infrastructures agricoles de la bande de Gaza a subi d'importants dégâts lors des combats, ce qui a provoqué l'arrêt de la production alimentaire et entraîné une importante hausse des prix, annonce jeudi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Toute la population du territoire palestinien, soit 1,8 million de personnes, dépend de l'assistance alimentaire et une importante aide extérieure à long terme sera nécessaire au relèvement du secteur agricole, dit-elle dans un communiqué. Ciro Fiorillo, chef du bureau de la FAO en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a indiqué que des experts avaient pu visiter des sites agricoles lors du dernier cessez-le-feu pour évaluer les dégâts causés par les combats. Il a souligné que la production alimentaire rencontrait de graves obstacles en raison de l'ampleur des dégâts et des pénuries d'eau, d'électricité et de ressources financières, ainsi que de l'incertitude persistante quant à une éventuelle reprise des opérations militaires. Les prix des aliments dans la bande de Gaza ont considérablement augmenté depuis le déclenchement des hostilités. Celui des oeufs a augmenté de 40%, celui des pommes de terre de 42% tandis que le prix des tomates a grimpé de 179%. Les derniers affrontements ont causé d'importants dégâts aux 17.000 hectares de terres cultivées alors que la moitié de la population avicole de Gaza (poulets de chair et pondeuses) a été décimée du fait de tirs directs sur les poulaillers ou du manque de nourriture, d'eau et de soins. Quelque 64.000 moutons et chèvres ont besoin de nourriture et d'eau alors que les pertes du secteur de la pêche sont estimées à 234,6 tonnes sur la période allant du 9 juillet au 10 août, soit 9,3% du volume annuel. Selon la FAO, 19.000 personnes dépendent du secteur de l'agriculture, 6.000 de l'élevage et 3.600 de la pêche. L'organisation distribuera 4.000 réservoirs d'eau dès qu'un cessez-le-feu permanent sera mis en place. Israéliens et Palestiniens ont prolongé de cinq jours la trêve en vigueur depuis lundi dans la bande de Gaza pour donner davantage de temps à leurs pourparlers indirects au Caire. (James Mackenzie; Clémence Apetogbor pour le service français)