L'affaire Ferrand en trois questions

Richard Ferrand, à Deauville lundi.

Les critiques redoublent à l'encontre du ministre de la Cohésion des territoires, après les révélation du «Parisien» montrant qu'il est intervenu personnellement dans une opération immobilière qui a profité à compagne. A gauche et à droite, on réclame sa démission.

Entre lecture pénale et considération morale, la polémique visant Richard Ferrand relève d’un remarquable entre-deux. Le parquet national financier (PNF) mais aussi le parquet de Brest ont décliné toute invitation à déclencher une enquête, au motif qu’il n’y aurait rien d’illégal – du moins à ce stade. Le gouvernement estime que ce sera aux électeurs de trancher – du moins ceux de sa circonscription du Finistère. «C’est son affaire», a résumé Marielle de Sarnez, sa collègue du gouvernement, pour mieux circonscrire une potentielle «affaire Ferrand». Nonobstant, quelques questions fâchent.

Ferrand, personne physique ou morale ?

Directeur général des Mutuelles de Bretagne de 1993 à 2012, il s’est personnellement impliqué dans la dernière ligne droite (avant de se faire élire député PS dans la foulée de l’élection de François Hollande) pour leur dénicher un local afin de créer un centre de santé. Comme l’a révélé le Canard Enchaîné, ce local sera acheté via une société civile immobilière (SCI) par sa compagne, l’avocate Sandrine Doucen, qui louera ensuite ce bien à la mutuelle. Ce qui lui permet de réaliser une excellente opération immobilière (1). Richard Ferrand est alors mandaté expressément par la mutuelle, son conseil d’administration validant tout le processus au printemps 2011. Mais le Parisien a rajouté une pièce au juke-box ce lundi : l’achat de ce local commence par un compromis de vente conclu avec l’ancien propriétaire en décembre 2010 : il est cosigné par «Monsieur Richard Ferrand, directeur de société mutualiste», comme s’il agissait à titre personnel. Comme si Richard Ferrand voulait acheter lui-même ce bien immobilier. Mais dans ce document, il est déjà question d’une «SCI devant (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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