Ladreit de Lacharrière prend du sursis, les Fillon dans le souci

Tout sauf un procès en place publique. Marc Ladreit de Lacharrière a donc opté pour une transaction pénale, sous forme de CRPC (comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité). A 78 ans, l’homme d’affaires et mécène s’épargne ainsi une mauvaise publicité, avec simple lecture du deal à l’audience. Concernant l’emploi fictif de Penelope Fillon à la Revue des deux mondes (l’une des nombreuses filiales de son groupe Fimalac), entre mai 2012 et décembre 2013, sa condamnation pour «abus de biens sociaux» peut paraître minimale : huit mois de prison avec sursis, pour un délit passible de cinq ans ferme ; mais la sanction financière, 375 000 euros d’amende, représente la peine maximale. Le milliardaire français avait rémunéré l’épouse de François Fillon 3 900 euros par mois. C’est bien cher payé pour quelques fiches de lecture, dont deux seulement auront été publiées sous pseudonyme dans la Revue des deux mondes, sans que jamais l’intéressée n’y ait mis les pieds. Pour sa défense, Lacharrière aura admis une rémunération «excessive» dès le départ en 2012, devenue «sans contrepartie» réelle en 2013, avant d’y mettre fin. Mais pas question de reconnaître un emploi purement «fictif» : ce serait mettre en difficulté le couple Fillon, qui eux restent mis en examen pour l’emploi présumé fictif de cette dernière comme assistante parlementaire de son mari. L’enquête pénale étant bouclée depuis la mi-octobre, ils devraient être fixés au premier semestre 2019 sur un éventuel renvoi devant le tribunal correctionnel. L’ex-candidat LR à la présidentielle est aussi poursuivi pour l’emploi de ses deux enfants comme assistants parlementaires au Sénat.

Photo AFP



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