La Syrie balaie les accusations de recours au gaz sarin

A l’extérieur du siège de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye. Le gouvernement syrien, samedi, a jugé dénué de "toute crédibilité" un rapport de l'OIAC signalant l'usage de gaz sarin lors d'une attaque contre un village du nord de la Syrie en avril. /Photo d'archives/REUTERS/Michel Kooren

BEYROUTH (Reuters) - Le gouvernement syrien, samedi, a jugé dénué de "toute crédibilité" un rapport de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) signalant l'usage de gaz sarin lors d'une attaque contre un village du nord de la Syrie en avril. Cette attaque a fait des dizaines de morts à Khan Cheikhoune, dans la province d'Idlib, le 4 avril. Imputée aux forces du régime de Bachar al Assad par les Occidentaux, elle a conduit en représailles à des frappes de missiles américains contre une base aérienne syrienne. Dans un communiqué, le ministère syrien des Affaires étrangères estime que le rapport des enquêteurs de l'OIAC repose sur "les témoignages de terroristes en Turquie", ce qui lui ôte "toute crédibilité". Un groupe rebelle, Fallak al Rahman, a accusé l'armée gouvernementale d'avoir utilisé du gaz au chlore contre ses hommes samedi lors de combats à l'est de Damas, à Aïn Fama, dans la Ghouta orientale. Une trentaine de ses combattants ont été affectés par ces bombardements. Dans un communiqué repris par les organes de presse officiels, le commandement de l'armée syrienne a catégoriquement démenti cette accusation. Le régime du président Bachar al Assad et les rebelles s'accusent mutuellement d'utiliser des agents chimiques, dont le chlore, depuis le début du sanglant conflit en Syrie, en mars 2011. (Tom Perry, Gilles Trequesser pour le service français)