La Russie se dit prête à discuter d'un cessez-le-feu en Syrie

Quartier d'Al Chaar, à Alep, aux mains des rebelles. La Russie est disposée à discuter d'un cessez-le-feu en Syrie et estime que les pourparlers de paix sous l'égide de l'Onu pourraient reprendre avant le 25 février à Genève. /Photo prise le 10 février 2016/REUTERS/Abdalrhman Ismail

MOSCOU (Reuters) - La Russie est disposée à discuter d'un cessez-le-feu en Syrie et estime que les pourparlers de paix sous l'égide de l'Onu pourraient reprendre avant le 25 février à Genève, rapportent jeudi des agences de presse russes en citant le vice-ministre des Affaires étrangères. "Nous sommes prêts à discuter des modalités d'un cessez-le-feu en Syrie", a déclaré Guennadi Gatilov, cité par l'agence Tass. "C'est ce dont nous allons parler à Munich", où se réunit jeudi le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) en marge d'une conférence internationale sur la sécurité, a ajouté le vice-ministre. Un responsable occidental a indiqué mercredi que la Russie avait proposé qu'une trêve soit déclarée en Syrie le 1er mars, tout en ajoutant qu'aucun accord ne s'était dégagé sur la proposition de Moscou. Interrogé sur cette date lors d'une visioconférence avec des journalistes, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : "Le processus est très fragile, les discussions sont en cours et on ne peut pas parler d'unanimité dans le processus de règlement du conflit syrien." Plusieurs membres du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment les pays occidentaux, ont appelé mercredi Moscou à mettre fin à ses raids aériens dans la région d'Alep, où couve une nouvelle grave crise humanitaire, rappelant que la résolution 2254 votée par la Russie prévoyait l'arrêt immédiat des bombardements des zones civiles. Selon le ministère russe de la Défense, cité par l'agence Tass, l'aviation russe a effectué 510 sorties et détruit environ 1.900 cibles en Syrie pendant la semaine écoulée. D'après l'agence Interfax, Guennadi Gatilov estime que les négociations de paix pourraient reprendre avant le 25 février, la date avancée par l'émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, lors de leur suspension la semaine dernière en raison de l'offensive à Alep. (Maria Kiselyova, Tangi Salaün pour le service français)