La Russie dirigera son armée contre tout agresseur, dit Poutine

Vladimir Poutine a affirmé mardi que la Russie serait contrainte de diriger ses forces armées vers tout pays qui menacerait sa sécurité et a exprimé son inquiétude face à un système de défense antimissile près des frontières russes. /Photo prise le 16 juin 2015/REUTERS/Alexander Nemenov/Pool

NOVO-OGARYOVO, Russie (Reuters) - Vladimir Poutine a affirmé mardi que la Russie serait contrainte de diriger ses forces armées vers tout pays qui menacerait sa sécurité et a exprimé son inquiétude face à un système de défense antimissile près des frontières russes. Le président russe a fait ces remarques après une entrevue avec son homologue finlandais Sauli Niinisto dans sa résidence présidentielle près de Moscou. Poutine a expliqué que le meilleur moyen pour la Finlande de garantir sa propre sécurité était de conserver un statut de neutralité. "Nous serons contraints de diriger nos forces armées vers les territoires d'où provient la menace", a dit Poutine lors d'une conférence de presse conjointe avec Niinisto. Il a également évoqué le projet, envisagé de longue date par l'Otan, de construire un système de défense antimissile en Europe, une initiative à laquelle Moscou s'oppose fermement. "C'est l'Otan qui se rapproche de nos frontières mais nous, nous n'avançons nulle part", a-t-il noté. Le chef du Kremlin a également déclaré que la Russie souhaitait que l'Ukraine lui rembourse un arriéré de dette de trois milliards de dollars suivant un calendrier convenu à l'époque de l'ancien président Viktor Ianoukovitch. "Nous avions le droit d'exiger un remboursement anticipé de ces fonds mais nous ne l'avons pas fait compte tenu de la situation difficile de l'économie ukrainienne", a-t-il affirmé. Vladimir Poutine a enfin estimé que l'accord de paix conclu en février à Minsk était "équilibré et juste" et a précisé que si la Russie n'avait pas été d'accord avec son contenu, elle ne l'aurait pas signé. (Denis Dyomkin; Pierre Sérisier pour le service français)