La Rochelle : des habitants pourraient avoir découvert un scandale sanitaire par hasard

Des parents d'enfants malades pourraient avoir découvert un scandale sanitaire

Dans la plaine d’Aunis, près de La Rochelle, plusieurs parents d’enfants malades ont découvert qu’ils avaient bu de l’eau polluée pendant au moins 11 jours. L’Agence régionale de santé s’est voulu rassurante mais des zones d’ombre demeurent.

Les habitants de la plaine d’Aunis ont de quoi être en colère. Plusieurs d’entre eux ont découvert au cours d’une balade qu’une partie de l’eau qu’ils consommaient habituellement était désormais rejetée en pleine nature, rapporte BFM TV. En cause, une forte pollution au chlortoluron, un herbicide que l’un des concernés décrit comme étant “classé cancérigène, mutagène et reprotoxique”. Après enquête, les habitants ont aussi découvert qu’il s’est passé 11 jours entre la découverte de cette pollution et le retrait de cette eau de leur eau courante.

Ce délai s’explique par le fait que les équipes du laboratoire auquel ont été confiées les analyses de cette eau n’ont pas cru à leurs propres résultats et les ont toutes recommencées. Et pour cause, elles ont confirmé qu’au 24 décembre 2020, le taux d’herbicide était 130 fois supérieur à ce qui est considéré comme potable. Ce qui avait conduit l’Agence régionale de santé (ARS) à la fermeture et la vidange d'un château d'eau qui dessert 5000 habitants. L’ARS s’est toutefois voulue rassurante en indiquant que les habitants n’avaient pas ingéré une eau aussi chargée en chlortoluron puisqu’elle est diluée par le mélange avec celle d’autres sources.

Un scandale qui traine

Ce nouveau scandale s’inscrit dans un contexte plus large. Les habitants de la région avaient déjà découvert depuis quelques années que l’air qu’ils respirent est beaucoup trop chargé en herbicides. Pire encore, BFM TV affirme qu’il existe une étude montrant “un excès de risque de cancer chez les très jeunes dans deux petites communes de l'agglomération, où six enfants sont tombés gravement malades en quelques années.”

Huit mois après la découverte de cette pollution de l'eau, ces parents d’enfants malades qui ont monté une association sont en colère. En l’absence de réponses, ils envisagent de porter plainte avec l’assistance d’un avocat. Ces gens ne demandent pourtant qu’une chose : pouvoir vivre avec leurs enfants en toute sécurité, dans un meilleur environnement. Pour éviter de connaître ce qu’a connu Nathalie, interviewée par nos confrères. Sa fille est morte fin 2019 d’un lymphome des ganglions détecté en mars 2018, pour lequel les oncologues suspectaient une cause environnementale.

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