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La pollution de l'air serait nocive pour le système cardiaque

A Pékin. Les nanoparticules contenues dans les gaz d'échappement des automobiles et inhalées par l'homme passent à travers les poumons jusque dans le système sanguin, augmentant les risques d'accident cardiaque. /Photo prise le 14 février 2017/REUTERS/Jason Lee

LONDRES (Reuters) - Les nanoparticules contenues dans les gaz d'échappement des automobiles et inhalées par l'homme passent à travers les poumons jusque dans le système sanguin, augmentant les risques d'accident cardiaque, montre une étude publiée mercredi. Pour parvenir à ce constat, des scientifiques ont utilisé des nanoparticules inoffensives d'or dont ils ont observé le cheminement une fois qu'elles étaient inhalées par l'homme. Ces particules, ont-ils constaté, se propageaient dans les poumons et, de là, accédaient au système sanguin. Une fois présentes dans le sang, elles ont tendance à s'accumuler sur les vaisseaux endommagés et fragiles des patients ayant déjà été victimes d'un accident cardiaque. "Il ne fait aucun doute que la pollution atmosphérique est mortelle. Et cette étude est un pas supplémentaire vers la compréhension des dommages que l'air pollué provoque sur le système cardio-vasculaire", a expliqué le professeur Jeremy Pearson, membre de l'organisation caritative British Heart Foundation qui a en partie financé l'étude. Les experts savent depuis longtemps que la pollution atmosphérique est dangereuse pour la santé et qu'elle peut engendrer des accidents cardiaques mortels. Mais jusqu'à présent, les scientifiques n'avaient pas établi la manière dont les nanoparticules inhalées dans les poumons pouvaient menacer la santé cardiaque. "Si des particules réactives, comme celles contenues dans la pollution de l'air, atteignent des zones fragiles du corps, un nombre même limité de ces particules peut avoir des conséquences graves", a dit Mark Miller, chercheur à l'Université d'Edimbourg qui a dirigé la recherche. (Kate Kelland, Pierre Sérisier pour le service français)