La police tire sur des manifestants en Papouasie-Nouvelle Guinée

Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées mercredi en Papouasie-Nouvelle Guinée dans des tirs de la police contre une manifestation étudiante dans la capitale Port-Moresby, sur fond d'appel à la démission du Premier ministre, Peter O'Neill, visé par des accusations de corruption. /Photo prise le 8 juin 2016/REUTERS/PNGFM News

SYDNEY (Reuters) - Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées mercredi en Papouasie-Nouvelle Guinée dans des tirs de la police contre une manifestation étudiante dans la capitale Port-Moresby. Des troubles politiques ont vu le jour dans ce pays ces dernières semaines, sur fond d'appel à la démission du Premier ministre, Peter O'Neill, visé par des accusations de corruption. Selon des étudiants et des responsables, les forces de police ont ouvert le feu sur les manifestants et eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule lors d'un rassemblement sur le campus universitaire de Waigani, à Port-Moresby. Des manifestations ont été signalées par la suite en d'autres points du pays, comme à Lae sur la côte nord. La Papouasie-Nouvelle Guinée, anciennement administrée par l'Australie, est confrontée à une violence endémique et à une grande pauvreté malgré ses richesses minérales. Le pays est classé au 139e rang, sur 168, sur l'indice de la corruption établi par l'ONG Transparency International. Le gouvernement a assuré que les premières informations faisant état de quatre morts étaient fausses. Un responsable de l'hôpital général de la capitale a déclaré que 38 victimes avaient été admises dans son établissement, dont quatre pour blessures par balles, mais qu'on ne signalait aucun mort. (Colin Packham et Matt Siegel; Eric Faye pour le service français)