La Grèce adopte de nouvelles réformes

Les manifestations et les débrayages de la journée n'y ont rien fait. Le Parlement grec adopte les nouvelles réformes exigées par les créanciers pour continuer à perfuser le pays. 154 députés se sont prononcés pour, 141 contre, et 5 absents, alors que plus de 6.000 personnes ont manifesté dans la capitale lors de différentes manifestations contre les réformes au cours de la journée, a indiqué la police. Parmi les 400 articles votés, la mesure la plus décriée consiste en un durcissement du droit de grève et la vente aux enchères en ligne forcée de biens, notamment immobiliers, appartenant à des débiteurs dont les créances ne semblent pas recouvrables. Le premier ministre Alexis Tsipras, élu en 2015 sur le programme de gauche radicale de son parti Syriza, a rejeté fermement devant les députés les critiques émanant notamment des syndicats, selon lesquelles le gouvernement était prêt à limiter les grèves. " Après l'accord conclu au sein de l'Eurogroupe, notre objectif est de pouvoir définir un plan pour alléger la dette grecque"a souligné le Premier ministre. Si le Premier ministre se dit satisfait du vote, pour l'opposition de centre-droit en revanche, c'est un mauvais pari pour l'économie : " La vérité est que vous avez miné l'avenir du pays pour au moins les cinq prochaines années. Baisser les retraites et augmenter les impôts empêchent la croissance d'une économie réelle" indique Kyriakos Mitsotakis, président de la Nouvelle Démocratie, principal parti d'opposition. Après le vote de lundi, Athènes espère que les ministres des finances européens approuveront le 22 janvier le versement d'au moins 4,5 milliards d'euros d'aide. " Le vote d'aujourd'hui sera crucial pour accélérer la sortie du pays du plan de sauvetage dans sept mois ", a déclaré M. Tsipras. avec AFP